Énergies renouvelables : L’Organisation arabe de l’énergie met en avant les efforts de l’Algérie
Le secrétaire général (SG) de l’Organisation arabe de l’énergie (OAE, ex-OAPEC), Jamal Issa Al Loughani a mis en avant les efforts déployés par l’Algérie dans le secteur de l’énergie, saluant son programme visant à appuyer et à développer la production du gaz naturel, parallèlement à la mise en œuvre de projets ambitieux en énergies renouvelables. […]

Le secrétaire général (SG) de l’Organisation arabe de l’énergie (OAE, ex-OAPEC), Jamal Issa Al Loughani a mis en avant les efforts déployés par l’Algérie dans le secteur de l’énergie, saluant son programme visant à appuyer et à développer la production du gaz naturel, parallèlement à la mise en œuvre de projets ambitieux en énergies renouvelables.
Dans un entretien accordé à l’APS, avant sa participation à la 12e édition des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach, qui ont débuté mardi à Oran, M. Al Loughani a salué « les efforts que déploie l’Algérie dans le développement de son industrie gazière, à travers sa stratégie visant à porter la production de gaz naturel à 200 milliards de M3/an à moyen terme », soulignant que cette démarche permettrait au pays de « couvrir la demande locale croissante et de conforter sa place sur le marché gazier mondial, à travers l’augmentation du volume de ses exportations ».
La démarche de l’Algérie en matière de renforcement de ses capacités en gaz naturel intervient à un moment où les acteurs énergétiques, dont l’Organisation, considèrent le gaz comme « un carburant essentiel dans le système énergétique à l’avenir », de par ses avantages économiques et environnementaux indispensables, a précisé le SG de l’organisation (anciennement OAPEC).
S’agissant des énergies renouvelables, le responsable a mis en exergue l’importance de l’objectif fixé par l’Algérie visant à intégrer ces énergies à hauteur de 30 % dans le mix énergétique national d’ici à 2035, se félicitant de la stratégie nationale de l’hydrogène vert, et de l’attachement du pays à se positionner à l’avenir sur le marché émergent de l’hydrogène, « comme l’un des producteurs potentiels de l’hydrogène vert et de ses dérivés avec un coût concurrentiel par rapport aux autres producteurs potentiels à l’échelle mondiale ».
Il a cité, en outre, le rôle attendu de ce projet dans l’approvisionnement du marché européen via le corridor sud « SoutH2 corridor » reliant l’Algérie à la Tunisie, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne.
En contrepartie, le même responsable estime que « l’hydrogène en est encore à ses premières étapes et a besoin de longues années de recherche et de développement avant de créer un marché international à cette ressource, comme ceux du pétrole et du gaz ».
== L’Algérie, pays acteur et influent dans l’Organisation==
Evoquant le rôle de l’Algérie au sein de l’OAE, M. Al-Loughani a mis en avant sa contribution « active et influente » depuis son adhésion en 1970, notamment dans la prise de « nombreuses décisions cruciales ayant marqué l’histoire de l’Organisation ».
Il a, à cet égard, souligné, le rôle « pionnier » de l’Algérie et « sa contribution à la création des compagnies arabes issues de l’Organisation, en y détenant des parts importantes.
A une question sur les perspectives du marché énergétique international, le responsable a souligné que le marché pétrolier « est à la croisée des chemins, les facteurs économiques et géopolitiques interagissant ensemble dans la définition de l’évolution des prix du pétrole brut, ce qui exige une flexibilité stratégique et un suivi permanent pour prendre des mesures proactives face aux changements effrénés à l’image de ce qui se fait par les pays participant à la déclaration de coopération Opep-non Opep, dont six pays membres de Organisation arabe de l’énergie ».
L’Organisation, poursuit le SG, prévoit trois scénarios pour l’évolution des prix du pétrole brut, le premier consiste en la réalisation d’un « équilibre entre l’approvisionnement et la demande, avec une lente amélioration de l’économie mondiale et la poursuite par les pays de l’OPEP de la levée progressive de leurs restrictions de production, maintenant, ainsi, les prix entre 60 et 70 dollars/baril ».
Le deuxième scénario probable est « l’amélioration, de manière significative, de la demande mondiale grâce à la relance économique en Chine, en Inde et en Europe mais aussi à l’apaisement des tensions commerciales, ce qui pourrait pousser les prix à 75 dollars le baril, voire plus ».
Le dernier scénario repose sur un ralentissement de la performance économique mondiale qui pourrait conduire, selon M. Al Loughani, « à une baisse des prix du pétrole brut en dessous de 50 dollars le baril ».
Pour ce qui est des thèmes et axes des Journées scientifiques et techniques de Sonatrach, M. Al Loughani a expliqué qu’ils étaient en phase avec la vision de l’Organisation dans le renforcement de la coopération entre les pays membres, et l’élaboration de politiques équilibrées pour la stabilité des marchés à l’échelle mondiale.
Il a à ce propos déclaré : « Tous les axes de la rencontre sont en phase avec le message de l’Organisation visant le renforcement des liens de coopération entre les pays membres, ainsi que l’élaboration de politiques équilibrées à même de répondre aux aspirations du développement durable, dans le cadre d’une approche visant la stabilité des marchés et répondant à la demande mondiale sur l’énergie »