Ils surfent sur l’islam
Par Med Kamel Yahiaoui – On nous sort du chapeau, en France, bien plus pour des intérêts politiques que par souci de sécurité, un rapport sur les Frères musulmans, mais étrangement pas sur les salafistes. L’article Ils surfent sur l’islam est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Par Med Kamel Yahiaoui – On nous sort du chapeau, en France, bien plus pour des intérêts politiques que par souci de sécurité, un rapport sur les Frères musulmans, mais pas sur les salafistes qui, pourtant, constituent l’approche la plus dangereuse de l’islam dévoyé.
Ces derniers sont instrumentalisés par les pays arabes du Golfe, qui ont une manne de milliers de milliards de dollars susceptibles d’occulter, en coulisse, l’origine idéologique de l’islam radical, dont ils sont, pourtant, les propagateurs en Europe, y compris en France.
Les frères musulmans et les salafistes sont deux courants de pensée islamiste qui sont doctrinalement distincts, même si leurs pratiques sont radicalement opposées à certaines lois de la République.
Les Frères musulmans veulent «réislamiser» progressivement la société à travers les institutions et l’Etat. Ils adoptent certains outils modernes, tels les partis politiques et les Constitutions pour atteindre leurs objectifs et cherchent, particulièrement dans les pays musulmans, à instaurer un Etat théologique par des moyens démocratiques. Leur engagement se focalise sur l’aspect social, politique et religieux sur la base d’un islam sunnite non radical et intègre des éléments de modernité occidentale. Bien qu’aucune preuve concrète ne démontre une volonté explicite d’établir un Etat islamique ou d’imposer la charia en France, ce narratif est devenu quasiment la règle pour les désigner.
En revanche, les salafistes prônent un islam rigoriste en appliquant strictement les textes fondateurs de l’islam à ses débuts, position théologique semblable à la position des jansénistes au XVIIe siècle qui prônaient une approche stricte et rigoriste du catholicisme ou, plus récemment, certains courants évangéliques et fondamentalistes de la foi chrétienne.
Cependant, le seul point commun qui unit les salafistes, les jansénistes et les fondamentalistes de la foi chrétienne est leur approche religieuse rigoureuse qui est, en grande partie, en opposition avec les lois républicaines.
Les salafistes, quant à eux, vont encore plus loin ; ils cherchent à «purifier» la société des influences jugées déviantes et imposer l’islamisation de la société par la pratique religieuse stricte. A l’intérieur de la mouvance salafiste, on distingue principalement deux branches : les quiétistes apolitiques qui privilégient la prédication et l’éducation religieuse et les djihadistes qui prônent l’action violente pour imposer sa vision de l’islam.
C’est précisément l’obédience salafiste qui est suspectée de diffuser un islam radical, voire de commettre des actes terroristes en Europe, en raison de son idéologie.
Le wahhabisme de l’Arabie Saoudite est souvent considéré comme une forme rigide et exclusive du salafisme. Il est historiquement supposé contribuer à la diffusion du salafisme à travers le monde.
En France, on dénombre 114 lieux de culte salafistes. Cependant, il y en aurait possiblement davantage, puisque certains lieux de culte ne sont pas clairement identifiés comme étant salafistes, et qu’une fréquentation de 31 710 fidèles a été observée en 2020.
Bien qu’ils soient mathématiquement moins importants que les Frères musulmans, qui comptent 139 lieux de culte et 91 000 fidèles, l’implication des salafistes dans les actions et l’endoctrinement semble plus virulente. Pourtant, les médias citent rarement leur nom et leur accointance avec les pays arabes du Golfe principalement.
Il ne s’agit pas là de relativiser l’impact de l’un par rapport à l’autre, dès lors que tous les deux mènent des actions subversives portant atteinte aux lois de la République et un endoctrinement contraire à la laïcité, mais de souligner l’absence de distinction politico-médiatique qui en résulte.
Même la première démocratie du monde hésitera à le faire, quand son président, Donald Trump, repart des pays arabes du Golfe qu’il vient de visiter, avec une valise de 2 000 milliards de dollars d’investissements en faveur des Etats-Unis et un confortable cadeau privé d’un avion de 400 millions de dollars en prime.
M.-K. Y.
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