Carnets : disparition de Mohamed Lakhdar Amina, Palme d’or à Cannes en 1975.

Le réalisateur et producteur de cinéma, Mohamed Lakhdar-Hamina, s’est éteint, ce vendredi, à l’âge de 91 ans, a indiqué sa famille.

« C’est avec une immense tristesse et une profonde affliction qu’on a appris la disparition du monument du cinéma mondial, le grand réalisateur Mohamed Lakhdar-Hamina, survenue à la veille de la célébration par l’humanité du cinquantième anniversaire de sa Palme d’or remportée au Festival de Cannes pour son chef-d’œuvre Chronique des années de braise », a écrit dans son message de condoléances la présidence de la République.

« Le défunt, avant d’être un cinéaste créatif de renommée internationale ayant marqué l’histoire du septième art de son empreinte indélébile, fut un moudjahid fier et engagé, ayant contribué à la libération de sa patrie à travers des images et des scènes qui ont transmis à l’humanité les épopées de la Révolution algérienne », a ajouté El Mouradia.

Seul réalisateur arabe et africain lauréat de la Palme d’Or à Cannes, en 1975 pour son film Chroniques des années de braise, celui qui était aussi producteur s’était déjà fait remarquer, en 1967, en décrochant le Prix de la première œuvre pour Le Vent des Aurès.

Né le 26 février 1934 à M’sila, Mohamed Lakhdar Hamina était le fils de modestes paysans des hauts plateaux. Après une école d’agriculture, il étudie à Antibes (France) où il rencontre la mère de leur quatre fils. 

Durant la guerre d’Algérie, il est appelé en 1958 et rejoint la résistance à Tunis. Sa passion pour le septième art naitra lors de stages auprès du média Actualités tunisiennes avant la réalisation de ses premiers courts-métrages. 

Lakhdar-Hamina était l’un des derniers grands maîtres du cinéma épique et lyrique. Un hommage, à l’occasion du cinquantenaire de sa palme d’or, lui a été rendu avec la projection – en 4K – de son chef d’oeuvre, dans le cadre du programme Cannes Classique.

Mansouria Fodeili

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