Journées du théâtre arabe à Sétif : Constantine rafle la mise et Gaza honorée

Le rideau est tombé, mardi soir, à Sétif sur la 3ᵉ édition des Journées du théâtre arabe « Chahid Hassan-Belkired », avec le triomphe du théâtre régional Mohamed-Tahar Fergani de Constantine. La pièce « Carnaval Romain », libre adaptation du dramaturge hongrois Miklós Hubay, a raflé pas moins de quatre prix sur six en compétition, confirmant la vitalité et le talent de la scène constantinoise. Le suspense a plané et beaucoup d’émotions ont laissé l’assistance suspendue lors de l’annonce des distinctions.

Radja Houari sacrée meilleure actrice, Chahinaz Neghouache distinguée pour sa scénographie, Mouni Boualem primé pour sa mise en scène, et enfin le spectacle couronné du prix du meilleur spectacle intégré. Aux côtés de ce succès algérien, le palmarès a mis à l’honneur des artistes venus de Tunisie et d’Irak, qui somme toute ont confirmé la richesse et la diversité des expressions théâtrales arabes. Le prix de « meilleur acteur » a été décerné ex-aequo à Djalal El Saadi pour son rôle dans la pièce « El Mouhadjirane » de Tunisie, et à Moustafa Mazen pour son rôle dans la pièce « El Miftah » d’Irak qui a également remporté le prix du « meilleur texte théâtral », œuvre de Ghazi Mithal.

En clôture de cet événement culturel, organisées à Sétif du 27 au 30 septembre sous le slogan « Sétif, pôle de l’art et des artistes », Handala (personnage du caricaturiste palestinien Naji Al-Ali) a « poursuivi sa résistance » à travers la deuxième partie de la pièce « la résilience de Handala », adaptée par l’artiste théâtral Djamel Labidi et interprétée collégialement par 16 acteurs de 9 pays arabes : Egypte, Jordanie, Irak, Soudan, Tunisie, Libye, Liban, Palestine et Algérie.

L’auteur du texte « la résilience de Handala », dont la première partie avait été présentée lors de la clôture de la 2ème édition de cet événement, a indiqué avoir « porté son choix sur cette œuvre en raison de la souffrance du peuple palestinien, en général, et des enfants de Gaza en particulier, une ville meurtrie où la barbarie et l’horreur de l’occupant israélien ont atteint leur paroxysme ».

La représentation de « la résilience de Handala » a suscité l’admiration du nombreux public qui a « envahi », mardi soir, la maison de la culture Houari- Boumediene, et qui a repris en chœur le chant de l’espoir entonné sur scène, d’une seule voix, par tous les acteurs : « Ce n’est pas une toile artistique, mais le serment d’artistes qui te disent Gaza, tu es toujours dans nos cœurs et nous ne nous tairons pas »

Pour rappel, cette édition des journées du théâtre arabe était organisée par l’association « Art de la Création », sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts et de la wilaya de Sétif, sous la supervision de l’Assemblée populaire communale (APC) et avec la contribution de la direction de la Culture et des arts, de la maison de la culture Houari-Boumediene, de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA), du théâtre national algérien (TNA) et du théâtre régional d’El Eulma.

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