La France face au «Tsunami Blanc»: le narco trafic avance la République recule
La France est-elle en train de perdre la bataille contre la criminalité organisée ? C’est la question lancinante que soulève un rapport confidentiel de l’Office anti-drogue français (OFAST), dont les révélations, divulguées par certains médias français début août, ont l’effet d’une déflagration. La France perd du terrain et ses institutions, dans l’incapacité de trouver des […]

La France est-elle en train de perdre la bataille contre la criminalité organisée ? C’est la question lancinante que soulève un rapport confidentiel de l’Office anti-drogue français (OFAST), dont les révélations, divulguées par certains médias français début août, ont l’effet d’une déflagration.
La France perd du terrain et ses institutions, dans l’incapacité de trouver des solutions, coulent.
Décrit comme un véritable « tsunami blanc », le trafic de drogue submerge l’Hexagone, transformant le pays en une plaque tournante majeure pour le commerce illicite en Europe et exposant au grand jour la difficulté, voire l’impuissance, du gouvernement français à endiguer cette crise tentaculaire.
Le rapport de l’OFAST, fruit d’une collaboration entre divers ministères – Intérieur, Santé, Défense, Économie – dresse un tableau apocalyptique.
Fini le temps des « zones blanches », ces territoires épargnés par le fléau des stupéfiants. La France entière est désormais gangrenée, aucune région n’échappe à cette économie souterraine qui rapporte des millions aux grands trafiquants, défiant ouvertement l’autorité de l’État.
Malgré les annonces, les plans successifs et les efforts des forces de sécurité, le constat est amer : la prolifération est générale, et les centres névralgiques comme Paris et Marseille sont plus que jamais les théâtres d’une guerre invisible.
Les chiffres révélés par le rapport sont particulièrement glaçants et témoignent d’une escalade spectaculaire de la violence.
Les saisies de cocaïne ont atteint un record historique au premier semestre de l’année en cours, avec 37,5 tonnes confisquées, contre 25,8 tonnes pour la même période l’an précédent.
Une augmentation stupéfiante de 45% qui illustre l’ampleur du problème.Plus alarmant encore, l’OFAST met en garde contre une violence qui n’est plus accessoire mais structurelle, une véritable « contre-culture » qui marginalise et terrorise les citoyens.
L’année dernière, pas moins de 367 homicides ou tentatives d’homicide ont été directement ou indirectement liés au trafic de drogue. Ces chiffres ne se limitent plus aux grandes agglomérations ; le rapport dénombre 173 villes françaises touchées, y compris de petites localités comme Florange, en Moselle.
Une violence enracinée dans le quotidien.
Mais au-delà des chiffres, c’est la mise en lumière d’une menace existentielle pour l’ordre républicain français qui interpelle.
Le rapport pointe du doigt la mainmise croissante des barons de la drogue sur les quartiers et les villes, où ils exercent une « véritable autorité sociale ».
L’exemple glaçant de Bagnols-sur-Cèze (Gard), où des habitants recevaient des messages proposant aide et services en échange de l’acceptation des nuisances du trafic, est la preuve d’une substitution progressive de l’autorité étatique par celle des criminels.
Le rapport va plus loin, évoquant un recours accru aux tueurs à gages et une « véritable volonté de déstabiliser les institutions ». Les attaques récentes contre les prisons françaises et les domiciles des agents pénitentiaires, couplées à la vidéo de démonstration du gang « Mafia marocaine » à Marseille – où des armes et des membres masqués étaient exhibés dans une mise en scène rappelant les mouvements séparatistes armés – ne sont pas de simples faits divers.
Elles constituent des symboles forts d’une défiance généralisée et d’une remise en question de la souveraineté de l’État sur son propre territoire.
Un Gouvernement pris à la gorge ?
Ces révélations jettent une lumière crue sur les grands problèmes structurels dans lesquels le gouvernement français semble s’enliser sans trouver de solution durable.
Malgré les discours martiaux et les déclarations de fermeté, la réalité du terrain, telle que décrite par ses propres services de renseignement, est celle d’un État dépassé par l’ampleur d’une criminalité organisée de plus en plus sophistiquée, violente et décomplexée.
Alors que la France se positionne souvent en donneuse de leçons sur la scène internationale en matière de sécurité et de bonne gouvernance, ce rapport secret vient fissurer cette image, révélant une vulnérabilité interne profonde.
La question demeure : face à ce « tsunami blanc » qui menace de déstabiliser les fondements mêmes de la République, le gouvernement français a-t-il réellement une stratégie à la hauteur de l’enjeu, ou est-il condamné à subir les assauts répétés d’une pègre qui ne cesse de gagner du terrain ? La situation actuelle ne porte guère à l’optimisme.