Levier de la qualité des services publics : A Biskra, la numérisation butte encore sur des obstacles !

Entamés le mardi 31 décembre et non clôturés, les travaux de la quatrième session ordinaire 2024 de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) ont repris avant-hier, mardi 14 janvier, pour étudier le dossier de la numérisation des services publics. Ils ont particulièrement passé au crible les activités des bureaux communaux et de daïra chargés de la délivrance des documents biométriques, passeports, cartes d’identité et cartes grises des véhicules, et ainsi évaluer la qualité des prestations publiques et administratives offertes aux habitants.Dans son allocution d’ouverture de cette séance, Toumi Guerbaz, président de l’APW, a salué le wali Lakhdar Seddas pour son soutien et son accompagnement afin de concrétiser tous les projets planifiés, permettant l’amélioration du cadre de vie des citoyens et de répondre aux besoins de base en matière d’énergie, d’eau potable et d’irrigation, de scolarisation, de formation, d’habitat et de travaux publics. Il a aussi remercié les directeurs exécutifs des divers départements pour la qualité et la justesse des rapports transmis à l’APW et pour l’accueil des différentes commissions de cette instance sillonnant les communes et les daïras pour se faire une idée précise des avancés et des défaillances des services publics et constater de visu la réalisation effective des projets. « En deux ans et grâce à l’appui et à la coordination de nos activités avec la wilaya, les présidents d’Assemblée Populaire Communale (APC) et les chefs de daïra, Biskra a connu un essor sans pareil dans les différents secteurs, concourant à améliorer le cadre de vie et de travail des habitants de notre région, laquelle se place parmi les wilayas exemplaires du pays en matière de développement. Les statistiques sur lesquelles nous nous basons pour planifier des projets sont de plus en plus justes et précis et reflètent les progrès réalisés dans les divers secteurs. La population est en droit d’attendre de nous des réalisations perceptibles et concrètes. Il en va de notre crédibilité et de notre honneur à prendre en charge tous les besoins de toutes les catégories professionnelles et sociales », a-t-il souligné. S’en est suivi un exposé exhaustif sur la situation des services publics de la digitalisation présenté par le responsable de la commission économique et financière, qui a recensé les réalisations, les défaillances et les obstacles  enregistrés dans la généralisation de la numérisation. Rappelant le cadre juridique, opérationnel et procédural de cette opération visant à faciliter les relations avec le public et à répondre dans des délais restreints aux demandes des administrés en documents officiels, l’orateur a passé en revue les services publics de toutes les daïras et communes. Il s’avère, selon ses conclusions, que certaines des instances administratives et localités municipales ont effectivement réussi la transition numérique, tandis que d’autres pâtissent d’un manque de personnel qualifié, de locaux adéquats et de matériels performants et sophistiqués. Pour conclure son intervention, renforcée par des photographies projetées en data-show, il a émis des remarques et des recommandations relatives au nécessaire réaménagement des locaux dévolus aux services des documents biométriques, à la formation des agents qui en sont chargés, au recrutement d’ingénieurs en informatique et à l’amélioration de l’accueil et du traitement des dossiers et des demandes des citoyens. Lakhdar Seddas a pris la parole pour apporter des précisions et exhorter les chefs des daïra et les maires à prendre des initiatives pour améliorer la réception des demandeurs de documents biométriques, rénover les locaux qui y sont dévolus et agir pour faire ressentir aux habitants l’ampleur du travail des responsables locaux et de l’État qui est à leur seul et unique service. « Vous êtes les représentants de l’État. Vous êtes l’image et la cristallisation de tous ses efforts pour atteindre le bien-être et le confort des habitants. Nous avons vu de déplorables photographies de guichets dotés de lucarne, de bureaux sales et mal aménagés où s’entassent des dossiers et où il n’y a même pas une chaise pour recevoir les gens. Certaines administrations et services municipaux sont aux normes requises et d’autres sont loin d’y répondre. Le nouveau code communal octroie un éventail de prérogatives aux conseils municipaux et offre des latitudes d’intervention plus importantes aux édiles. Préparez-vous à ce que l’APC soit le nerf central du développement local étant donné que cette instance sera la première vitrine des décisions gouvernementales et le réceptacle de toutes les réclamations des habitants. Il faut changer de mentalité et de mode de travail pour être à la hauteur de la besogne », a-t-il lancé.  

Hafedh Moussaoui

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