Lutte contre la triche aux examens de fin d'année : nécessité de renforcer les cadres juridiques face à l'évolution technologique
ALGER - Le procureur général près la cour d'Alger, Mohamed El Kamel Ben Boudiaf, a affirmé, mercredi à Alger, que l'évolution technologique accélérée et les nouvelles méthodes de fraude lors des examens de fin d'année exigent un renforcement des cadres juridiques pour y faire face ainsi que le développement de mécanismes de détection. S'exprimant lors d'une journée d'étude organisée au siège de la cour d'Alger sous le thème: "Lutte contre les délits commis à l'occasion des examens finaux de l'enseignement moyen et secondaire", en partenariat avec les directions de l'éducation de la wilaya d'Alger, le procureur général a précisé que "les nouvelles méthodes de fraude aux examens, apparues avec les avancées technologiques, allant de l'usage d'appareils électroniques à la manipulation de plateformes numériques et à la fuite de sujets via les réseaux sociaux, exigent le renforcement des cadres juridiques pour y faire face". Pour développer les mécanismes de détection et de contrôle à travers l'utilisation des technologies de pointe, M. Ben Boudiaf a insisté sur l'importance de "la coopération entre les instances judiciaires, éducatives et sécuritaires dans un cadre global et intégré", tout en appelant à "renforcer les compétences des cadres judiciaires et sécuritaires à travers des programmes de formation spécialisés, leur permettant de faire face aux nouvelles méthodes de ces infractions". De son côté, la présidente de la cour d'Alger, Douniazed Guellati, a indiqué que cette journée d'étude s'inscrivait dans le cadre du programme de formation élaboré par le ministère de la Justice, afin de mettre en lumière "les aspects préventifs et répressifs de ce genre de délits". Pour sa part, le procureur de la République adjoint près le tribunal de Sidi M'hamed, Ouada Tourki, a indiqué que le législateur algérien a modifié, en 2020, le code pénal, afin d'y introduire des dépositions pénales relatives à la publication et à la fuite des sujets d'examens et de concours. Dans le même sillage, le représentant de la direction de l'éducation Alger-Centre, Samir Saadi, a précisé que le ministère de l'Education a mis en place un arsenal de mesures préventives et dissuasives avec l'implication de plusieurs corps de sécurité ainsi que des partenaires juridiques "pour faire partie intégrante de ces mesures". A noter que la journée d'étude s'est clôturée par l'adoption de plusieurs recommandations, dont la nécessité de doter les centres d'examens et de concours de dispositifs électroniques de détection de la triche, de fournir des systèmes de brouillage des communications et d'inciter les établissements du secteur de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale à adopter une stratégie globale de lutte contre la triche. Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont également recommandé d'impliquer les mosquées dans l'organisation de séminaires religieux pour expliquer que "la triche est contraire aux principes de notre religion".

ALGER - Le procureur général près la cour d'Alger, Mohamed El Kamel Ben Boudiaf, a affirmé, mercredi à Alger, que l'évolution technologique accélérée et les nouvelles méthodes de fraude lors des examens de fin d'année exigent un renforcement des cadres juridiques pour y faire face ainsi que le développement de mécanismes de détection.
S'exprimant lors d'une journée d'étude organisée au siège de la cour d'Alger sous le thème: "Lutte contre les délits commis à l'occasion des examens finaux de l'enseignement moyen et secondaire", en partenariat avec les directions de l'éducation de la wilaya d'Alger, le procureur général a précisé que "les nouvelles méthodes de fraude aux examens, apparues avec les avancées technologiques, allant de l'usage d'appareils électroniques à la manipulation de plateformes numériques et à la fuite de sujets via les réseaux sociaux, exigent le renforcement des cadres juridiques pour y faire face".
Pour développer les mécanismes de détection et de contrôle à travers l'utilisation des technologies de pointe, M. Ben Boudiaf a insisté sur l'importance de "la coopération entre les instances judiciaires, éducatives et sécuritaires dans un cadre global et intégré", tout en appelant à "renforcer les compétences des cadres judiciaires et sécuritaires à travers des programmes de formation spécialisés, leur permettant de faire face aux nouvelles méthodes de ces infractions".
De son côté, la présidente de la cour d'Alger, Douniazed Guellati, a indiqué que cette journée d'étude s'inscrivait dans le cadre du programme de formation élaboré par le ministère de la Justice, afin de mettre en lumière "les aspects préventifs et répressifs de ce genre de délits".
Pour sa part, le procureur de la République adjoint près le tribunal de Sidi M'hamed, Ouada Tourki, a indiqué que le législateur algérien a modifié, en 2020, le code pénal, afin d'y introduire des dépositions pénales relatives à la publication et à la fuite des sujets d'examens et de concours.
Dans le même sillage, le représentant de la direction de l'éducation Alger-Centre, Samir Saadi, a précisé que le ministère de l'Education a mis en place un arsenal de mesures préventives et dissuasives avec l'implication de plusieurs corps de sécurité ainsi que des partenaires juridiques "pour faire partie intégrante de ces mesures".
A noter que la journée d'étude s'est clôturée par l'adoption de plusieurs recommandations, dont la nécessité de doter les centres d'examens et de concours de dispositifs électroniques de détection de la triche, de fournir des systèmes de brouillage des communications et d'inciter les établissements du secteur de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale à adopter une stratégie globale de lutte contre la triche.
Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont également recommandé d'impliquer les mosquées dans l'organisation de séminaires religieux pour expliquer que "la triche est contraire aux principes de notre religion".