La colère d’un député contre Algérie Ferries et ses concurrentes algériennes

L’ouverture du transport maritime Europe – Algérie à la concurrence a été largement saluée. Mais un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) y voit une concurrence mal répartie et un monopole de compagnies étrangères sur certaines liaisons.

Au total, sept compagnies maritimes assurent des programmes réguliers entre des ports européens (France et Espagne) et l’Algérie, à savoir Algérie Ferries, Corsica Linea, Nouris Elbahr Ferries, GNV, Balearia, Trasmediterránea et Madar Maritime Compagny.

« Trois compagnies algériennes en concurrence sur la ligne Oran – Alicante »

Dans un commentaire publié ce vendredi 26 septembre le député de la wilaya d’Oran et président de la commission des transports à l’APN, Kada Nedjadi, a fait état d’une concurrence mal répartie sur les liaisons maritimes, notamment celles assurées par les compagnies algériennes Algérie Ferries, Nouris Elbahr et Madar Compagny.

Le parlementaire a d’emblée rappelé que sept ports algériens accueillent des voyageurs transportés par des compagnies algériennes et étrangères. Or, il estime qu’il est inconcevable que trois transporteurs algériens soient en concurrence sur une même ligne, Oran – Alicante.

« Comment se fait-il que trois compagnies algériennes soient en concurrence sur la ligne Oran – Alicante, laissant les compagnies espagnoles et françaises vider les poches des Algériens sur des lignes qui leur sont exclusivement réservées ? », dénonce le député.

Dans le détail, il cite la liaison Ghazaouet – Almería, assurée exclusivement par la compagnie espagnole Trasmediterránea, ou encore la ligne Mostaganem-Valence, également opérée par une compagnie espagnole, Balearia.

« La ligne Oran-Alicante restera-t-elle aussi rentable après sa saturation »

De son point de vue, les compagnies maritimes algériennes, Algérie Ferries, Nouris Elbahr et Madar Compagny, doivent concurrencer les compagnies étrangères, « au lieu de se livrer à une concurrence entre elles ».

« La ligne Oran – Alicante restera-t-elle aussi rentable après sa saturation, sachant que les navires effectueront bientôt leurs traversées à moitié vides ? », se demande encore le même intervenant.

Comme solution à cette concurrence mal répartie, il propose d’ouvrir de nouvelles lignes ou de relancer les lignes à l’arrêt, comme celle reliant Oran à Barcelone, « qui était parmi les plus rentables dans un passé pas lointain ».

D’ailleurs, le député estime que l’arrivée d’une nouvelle compagnie sur la ligne Oran – Alicante pourra être « comme un coup de grâce porté à la compagnie maritime nationale de transport des voyageurs, Algérie Ferries ».

Selon son programme dévoilé la semaine dernière, Madar Maritime Compagny assurera, en effet, un service régulier entre les ports algériens d’Alger, Béjaïa et Oran, vers le port espagnol d’Alicante.

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