Plages sales, rues dégradées, incivilités…Ce qui peut gâcher le séjour des touristes en Tunisie

La Tunisie s’apprête à connaître une année 2025 exceptionnelle en matière de tourisme : plus de 10 millions de visiteurs sont attendus dans le pays jusqu’à la fin de l’année. Cependant, un média local pointe un problème de taille qui peut ternir cette performance et gâcher les vacances des touristes étrangers.

L’ambition de la Tunisie de dépasser le cap de 10 millions de touristes est nourrie notamment par le retour en force des marchés européens et une demande régionale en forte hausse.

Plages polluées, rues jonchées d’ordures, décharges sauvages…

Mais selon un constat dressé par le site d’information Tunisie Numérique, la saleté généralisée dans l’espace public, ponctuée par un climat général de relâchement civique, risque fortement de ternir l’image du pays aux yeux des visiteurs étrangers.

L’état de saleté généralisée est en effet constaté aussi bien dans les quartiers populaires que dans les zones touristiques réputées pour leur propreté et leur beauté, note le média, qui fait un état des lieux des plus décevants.

Des rues jonchées d’ordures, des trottoirs impraticables, des plages sales, des terrains vagues transformés en décharges sauvages, des voies ferrées abandonnées envahies de détritus… énumère le site d’information.

Plus grave encore : l’environnement urbain se dégrade même au niveau des zones touristiques, à l’exemple du village pittoresque de Sidi Bou Saïd, autrefois connue pour être l’une des destinations les plus belles et les plus propres de la Tunisie.

Ce village emblématique du tourisme méditerranéen, avec ses rues pavées et ses maisons bleues et blanches, est de plus en plus négligé. Il est également confronté au problème de la saleté et un relâchement manifeste du civisme local.

« On tombe amoureux de la Tunisie, mais pas de ses trottoirs »

Le succès de la destination Tunisie et son retour en force sur les marchés internationaux se heurtent visiblement à un grand problème. Les centres-villes dans presque tout le pays sont souvent jonchés de déchets, un problème aggravé par une « gestion déficiente des services de propreté municipaux ».

Cette réalité préoccupante risque aussi de ternir l’image de l’hospitalité tunisienne, qui est toujours saluée par les visiteurs étrangers. Une touriste française, citée par le même média, a déclaré à ce propos, avec ironie : « On tombe amoureux de la Tunisie, mais pas de ses trottoirs ».

Outre le problème de la saleté, le média cite aussi l’incivisme, notamment sur les routes : non-respect des passages piétons, absence quasi systématique du port du casque, banalisation des infractions au code de la route…

L’ensemble de ces manquements risquent fortement de saboter les efforts des autorités et des investisseurs, mais aussi la popularité du pays, qui ambitionne de devenir l’une des principales destinations dans la région.

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