Pourquoi il n’y a pas d’Algériens parmi les terroristes qui ont envahi la Syrie

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Déc 12, 2024 - 09:38
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Pourquoi il n’y a pas d’Algériens parmi les terroristes qui ont envahi la Syrie

Par Abdelkader S. – Le nombre d’éléments étrangers enrôlés par les officines occidentales dans les rangs des groupes terroristes implantés en Syrie en 2011 est stupéfiant. Il se chiffre en dizaines de milliers, au premier rang desquels des Tunisiens dont le nombre dépassait les 15 000 terroristes, au lendemain du renversement de Ben Ali en Tunisie et de la prise du pouvoir par les extrémistes, avant que ceux-ci, conduits par le bouffon du Qatar, Moncef Marzouki, soient défaits politiquement et leur bras armé battu à plate couture sur le terrain.

Quatorze ans plus tard, les groupes terroristes parrainés par la CIA et le Mossad ont fini par s’emparer du pouvoir à Damas, dans une opération qui paraissait ordinaire au départ – la prise de la deuxième plus grande ville syrienne, Alep –, avant que des changements brutaux ne permettent à la filiale d’Al-Qaïda et de Daech – deux groupes terroristes à la solde des Etats-Unis – de marcher sur la capitale et de l’occuper en un temps record. La chute de Bachar Al-Assad, président-roi à l’instar des émirs du Golfe qui ont voulu installer des «démocraties» dans les pays arabes sans qu’eux-mêmes soient un exemple en matière de respect des droits humains, a été présentée comme reçue avec une grande joie par le peuple syrien.

Les outils de propagande occidentaux et ceux des pays du Golfe qui dominent le paysage audiovisuel arabe – Al-Jazeera (Qatar), Al-Arabiya et Al-Hadath (Arabie Saoudite), Sky News (Emirats arabes unis), etc. – ont relayé les mêmes images qui avaient suivi la chute et l’assassinat de Mouammar Kadhafi en Libye en 2011, rappelant inconsciemment à l’opinion publique arabe ce funeste épisode et les conséquences de ce que la redoutable machine médiatique manipulatrice avait appelé «printemps arabe». Mais le fait est que ce n’est pas le peuple syrien qui a fait tomber le régime, mais un tout-venant de mercenaires issus des pays arabes et d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan. Plus de treize ans après les soulèvements violements téléguidés à partir de Washington, Paris, Londres, Doha, Ankara et Tel-Aviv, la Libye ne s’est toujours pas relevée de sa «révolution», embourbée dans une guerre civile à n’en plus finir, la Tunisie a coulé économiquement, le Yémen a été occupé par l’Arabie Saoudite et l’Egypte est retournée à une dictature militaire pire que celle que les Egyptiens étaient censés avoir abolie.

Dans les Années 1980, les Algériens constituaient l’essentiel des groupes armés qui se battaient contre l’armée soviétique en Afghanistan. Ce furent ces «combattants» – comme on les appelle dans les médias français – qui retourneront en Algérie pour y mener une guerre sanglante contre le peuple algérien, couverts par les médias occidentaux qui les présentaient comme des conquérants venus «libérer l’Algérie de la dictature». A l’époque, Mohamed Al-Joulani s’appelait Abdelhak Layada, Djamel Zitouni, Tayeb El-Afghani, Antar Zouabri, Kada Benchiha. Des chefs terroristes dont les médias français faisaient précéder le nom du très déférant «Monsieur».

La victoire du peuple algérien sur les groupes islamistes armés, grâce à la puissance de feu et à l’expérience de l’armée et des services de sécurité algériens, et la politique de réconciliation menée par l’ancien président Liamine Zeroual et poursuivie par son successeur, le défunt Abdelaziz Bouteflika, a mis fin à plus de dix ans de violence.

L’attaque du site gazier de Tiguentourine à partir de Libye, par un groupe composé de terroristes de quinze nationalités différentes, en janvier 2013, a renforcé la conviction de l’ensemble des Algériens, toutes tendances confondues, que le pays est la cible de complots extérieurs visant à rallumer la mèche de la discorde qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de victimes et retardé le développement du pays.

Les islamistes algériens, qui étaient les premiers à s’engager dans la guerre en Afghanistan, occupant les fonctions les plus importantes aux côtés d’Oussama Ben Laden et Ayman Al-Zawahri, dans les grottes de Bora Bora, ont compris que la destruction de leur pays était voulue par des officines étrangères qui tiraient les ficèles derrière le rideau et se sont définitivement repentis et ont demandé pardon à leur peuple qui a pardonné mais n’a pas oublié.

A. S.

 

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