Prisonniers sahraouis : le Comité des Nations unies contre la torture rappelle le Maroc à l’ordre
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Le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) déplore «le non-respect» par le Maroc de ses décisions concernant les détenus sahraouis Sidi Abdallah Abbahah et Mohamed Bourial, l’appelant à prendre des «mesures immédiates» pour se conformer à ses obligations internationales.
Le CAT relève, une nouvelle fois, dans ses communications, «le non-respect par le Maroc» de ses décisions concernant les détenus sahraouis Sidi Abdallah Abbahah et Mohamed Bourial, regrettant «l’incapacité de l’Etat (marocain) à respecter ses obligations internationales».
En effet, malgré les plaintes déposées auprès du CAT en 2018 et les nombreux avis du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire en 2014 et 2023 déclarant leur détention arbitraire et contraire au droit international, le Maroc continue de soumettre les prisonniers à la torture et aux mauvais traitements.
Ce Comité souligne, dans ses dernières communications, «la nécessité urgente pour le Maroc de prendre des mesures immédiates pour se conformer à ses obligations», notamment en accordant à Me Ouled l’accès à ses clients et en «mettant en œuvre les recommandations du comité sans délai».
En tant qu’avocate des deux détenus, Me Ouled n’a eu de cesse de chercher à obtenir justice, en fournissant régulièrement au CAT des preuves des conditions inhumaines endurées par Abbahah et Bourial depuis leur détention arbitraire en 2010. Ces prisonniers sahraouis sont victimes, depuis plus d’une décennie, de mauvais traitements que leur infligent les autorités marocaines en représailles à l’action engagée par le biais des mécanismes internationaux pour obtenir justice.
Pour Me Ouled, dont le suivi auprès du CAT a été essentiel pour maintenir les conditions de détention de ces prisonniers sous les projecteurs internationaux, «le refus du Maroc de se conformer aux normes les plus élémentaires en matière de droits de l’Homme souligne son mépris du droit international». «Les conditions horribles endurées par Abbahah et Bourial sont une conséquence directe de ce mépris. Leurs souffrances doivent cesser et leurs droits fondamentaux doivent être respectés», a-t-elle ajouté.
Selon cette avocate, la communauté internationale doit tenir le Maroc responsable de ces violations continues et veiller à ce que les droits d’Abbahah et de Bourial ainsi que d’innombrables autres détenus sahraouis soient respectés.
«Une justice différée est une justice refusée. Le Maroc doit mettre fin à son cycle de détentions arbitraires, de tortures et de non-respect, ouvrant la voie à la responsabilité et au respect du droit international», a-t-elle plaidé.
Le CAT avait condamné, par le passé, le Maroc pour des actes de torture commis sur des prisonniers sahraouis, notamment du groupe de Gdeim Izik.
R. I.
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