Programmes de logement en suspens à Skikda : Réunions marathon pour relancer la machine

La direction du Logement de la wilaya de Skikda lance une offensive pour débloquer les nombreux projets immobiliers en suspens. Dans ce sens, une série de réunions a été initiée par l’Assemblée Populaire Communale (APC) du chef-lieu de wilaya au guichet unique afin d’identifier et résoudre les obstacles entravant la réalisation des différents programmes, dont certains accusent plus de six ans de retard. Le directeur du secteur, Anouar Iguedlane, a présidé, la semaine passée, une séance de travail en présence du chef de service de l’habitat rural et des aides de l’Etat au sein de cette direction, du maire de Skikda et de son adjoint chargé de la reconstruction. À l’ordre du jour figuraient notamment l’examen de la demande de permis de construire modificatif pour un projet de 100/50 unités porté par un promoteur immobilier, ainsi que l’étude d’une demande de permis de lotir modificatif pour un projet de 30 logements ruraux regroupés dans la cité Loukil, surplombant la plage militaire. Pour ce qui est des Logements Promotionnels Aidés (LPA), répartis entre dix promoteurs immobiliers privés et répartis entre les communes de Skikda, Tamalous, Azzaba, Ben Azouz et Collo, ils font l’objet d’une surveillance accrue. Les autorités ont rappelé aux promoteurs leur obligation de respecter les délais contractuels. Pour accélérer la livraison de ces programmes, la direction du Logement annonce que des mesures concrètes ont été prises pour finaliser les travaux de construction et faciliter l’obtention des certificats de conformité. Des visites de terrain seront prochainement organisées pour vérifier l’application effective des décisions prises, souligne-t-on. Les souscripteurs n’ayant pas encore régularisé leur situation financière sont appelés à se rapprocher des bureaux des experts immobiliers pour effectuer les règlements conformément aux contrats de vente sur plan, en fonction de l’avancement des travaux de chaque bâtiment. Il convient de noter que si les projets de Logements Publics Locatifs (LPL), sur lesquels l’État mise beaucoup, progressent de manière satisfaisante, les autres formules rencontrent des difficultés majeures. Les retards considérables, dépassant parfois six ans, ont provoqué la colère des souscripteurs qui voient leur rêve d’un toit décent sans cesse repoussé. Paradoxalement, les promotions immobilières, initialement considérées comme une solution efficace pour résorber la crise de l’habitat, sont devenues une source supplémentaire de complications, alourdissant davantage la gestion de ce dossier dans la wilaya.

Djamel Dib

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