Sifi Ghrieb : « la rareté des véhicules nécessite l’approvisionnement du marché local par l’importation »
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, s’est exprimé au sujet du secteur de l’automobile en Algérie, notamment l’industrie automobile et l’importation des véhicules. Il a expliqué que son ministère se concentre principalement sur « le développement de l’industrie mécanique à travers la création d’une véritable industrie reposant sur un taux d’intégration […] The post Sifi Ghrieb : « la rareté des véhicules nécessite l’approvisionnement du marché local par l’importation » appeared first on Algerie Eco.
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Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, s’est exprimé au sujet du secteur de l’automobile en Algérie, notamment l’industrie automobile et l’importation des véhicules. Il a expliqué que son ministère se concentre principalement sur « le développement de l’industrie mécanique à travers la création d’une véritable industrie reposant sur un taux d’intégration élevé ».
Dans une réponse écrite à une question posée par la députée de l’Assemblée populaire nationale (APN), Farida Djabali, le ministre a précisé, cependant, que « la rareté » des véhicules « nécessite l’approvisionnement du marché local par l’importation de véhicules, en attendant le développement de la production automobile ».
À ce sujet, M. Ghrieb a rappelé, dans sa réponse reprise par le journal El Khabar, que « l’importation des véhicules se poursuit depuis le début de l’année 2023, via les 24 premiers concessionnaires agréés pour l’importation de véhicules neufs, ce qui a permis l’entrée de 227 232 véhicules sur le territoire national ».
Concernant la relance de la production automobile, il a expliqué que « la reprise de l’activité de fabrication de véhicules en Algérie se fait selon des règles claires, et nécessite notamment le développement des réseaux de sous-traitants dans le secteur de l’industrie mécanique ». Le ministre a ajouté que « le comité technique chargé d’étudier et de suivre les dossiers de demande d’agrément pour la fabrication de véhicules travaille de manière continue et à un rythme adapté au volume des dossiers déposés ».
« L’agrément sera accordé à chaque dossier conforme au cahier des charges et aux dispositions du décret exécutif n° 22-34 du 17 novembre 2022, qui fixe les conditions et modalités d’exercice de l’activité de fabrication de véhicules, tel que modifié et complété », a-t-il assuré, révélant qu’« à ce jour, 36 dossiers ont été déposés sur la plateforme numérique dédiée au système de fabrication de véhicules ».
La procédure a déjà conduit à l’attribution de plusieurs agréments pour fabriquer différents types de véhicules, tels que des voitures de tourisme, des véhicules utilitaires légers, des motos, des camions, des autobus, des tracteurs agricoles et des remorques, a indiqué le ministre dans réponse, faisant savoir que « d’autres marques seront également agréées selon les règles et règlements en vigueur dans les prochains jours ».
En ce qui concerne l’usine « Kia » dans la wilaya de Batna, M. Ghrieb a précisé que son ministère « œuvre pour exploiter les usines déjà existantes, notamment celles ayant été saisies au profit de l’État et récemment cédées à des entreprises publiques ». Il a ajouté que tous les secteurs concernés collaborent pour intégrer ces usines dans la nouvelle stratégie de l’industrie automobile et relancer leur production « dans les meilleurs délais ».
Actuellement, une seule usine de production de véhicules est opérationnelle en Algérie. Il s’agit de l’usine Fiat d’Oran, relevant du groupe automobile Stellantis, qui a fêté la semaine dernière son premier anniversaire. L’usine, inaugurée le 11 décembre 2023, a produit cette année (2024), plus de 18.000 voitures entre Fiat 500 (véhicule touristique) et Fiat Doblo (véhicule utilitaire).
Selon Stellantis, les travaux d’agrandissement de l’usine, lancés en mars 2024, pour intégrer des ateliers de soudure et de peinture, ont atteint un taux d’avancement de 40 %. Ces installations, prévues pour 2025, permettront d’augmenter les capacités de production et de passer à un système CKD (Complete Knock Down) pour les véhicules Fiat. Le groupe automobile ambitionne de produire 60 000 véhicules en 2025 et 90 000 en 2026, avec un taux d’intégration local ciblé de plus de 30 %.
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