Spectacle «Thaman el houriya»: Une comédie musicale en hommage aux sacrifices des artistes

La célébration du 70e anniversaire de la guerre de Libération nationale se poursuit dans notre pays, proposant au public des prestations de haute facture. À l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaieh, le public est invité jeudi à une comédie musicale «Thaman el horiya», rendant hommage aux sacrifices des artistes et à leur engagement dans la guerre de Libération nationale.

Par Abla Selles

Produite par l’Opéra d’Alger Boualem Bessaieh, «‘’Thaman el houriya’’ met la lumière sur les sacrifices des artistes et leur engagement sans limite dans la libération de notre pays. C’est à travers des hommages rendus au poète Moufdi Zakaria, le poète et chanteur Ali Maachi, l’artiste Mohamed El Badji, le musicien Mohamed Fawzi, la grande artiste Fadhéla Dziria, le musicien Haroun Errachid et l’artiste Mustapha Kateb, nous rendons hommage à tous les artistes algériens ayant contribué à l’épanouissement de l’art et la créativité dans notre pays», a déclaré, hier, Abdelkader Bouazara, directeur de l’Opéra d’Alger lors d’une conférence de presse organisée dans ce même établissement culturel. La particularité de ce méga-spectacle est qu’il sera présenté en direct devant le public. «Le spectacle sera présenté en live. Les musiciens, les acteurs, les chanteurs et les danseurs seront tous sur scène du début jusqu’à la fin du spectacle. C’est une nouvelle expérience en Algérie et on promet à notre public qu’on sera à la hauteur de ses attentes», a ajouté le conférencier, précisant que «c’est un défi pour lequel on a placé la barre très haut en collaborant avec des artistes de renommée, à savoir le réalisateur Rabii Guechi, la direction artistique avec le maestro Lotfi Saadi, l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger sous la baguette de Zohir Mazari et Nouara Idama pour la chorégraphie. Il y a aussi Haroun El Kilani qui a enrichi le travail avec un texte très réfléchi». «La deuxième particularité de cet œuvre est que chaque partie a été préparée spécialement pour ce spectacle allant du texte, la musique, la chorégraphie…», a ajouté Abdelkader Bouazara.
Interrogé sur le contenu du texte, Haroun El Kilani a déclaré qu’il a fait des recherches et écouté des témoignages avant de s’engager dans l’écriture. «Je voulais parler des artistes qui ont utilisé le mot et la musique pour participer à la guerre de Libération nationale. Le public va assister aussi à la scène du décès de Ali Ma chi comme symbole de la résistance du peuple et l’engagement des artistes». Pour sa part, le réalisateur Rabii Guechi a regretté le manque de  moyens techniques en matière de son, d’éclairage. «Thaman el houriya est un grand travail, mais c’est dommage d’avoir été limité dans la création par manque
d’équipement». Rabii Guechi a profité de l’occasion pour lancer un appel à la ministre de la Culture et des Arts : «L’Opéra d’Alger a besoin de plus  d’équipements pour bien réussir un travail comme Thaman el houriya».
Il est à noter que cent quatorze artistes, dont 47 musiciens, 47 choristes et 20 danseurs, participent à ce spectacle d’une heure vingt minutes.

A. S.