Troubles
Il ne reste que très peu de temps avant le scrutin présidentiel aux États-Unis pour convaincre les derniers électeurs encore hésitants au bout d’une campagne harassante et plus polarisée que jamais. Une campagne surtout marquée par la décision des démocrates, quatre mois avant le scrutin, de changer de candidat, alors que Joe Biden voulait pourtant […]
Il ne reste que très peu de temps avant le scrutin présidentiel aux États-Unis pour convaincre les derniers électeurs encore hésitants au bout d’une campagne harassante et plus polarisée que jamais. Une campagne surtout marquée par la décision des démocrates, quatre mois avant le scrutin, de changer de candidat, alors que Joe Biden voulait pourtant rester à la Maison-Blanche quatre années de plus. Mais ses visibles troubles cognitifs ont fini par avoir raison de sa candidature. Pourtant, le président semble décidé à faire partie de la campagne jusqu’au bout en allant à Scranton, en Pennsylvanie, sa ville natale, pour apporter un soutien énergique à Kamala Harris, la candidate démocrate et sa vice-présidente depuis quatre ans. Sans surprise, il s’est montré particulièrement agressif en évoquant son ancien adversaire républicain. «Trump, c’est le genre de gars à qui on a envie de botter les fesses», a-t-il lancé, déclenchant éclats de rire et applaudissements parmi le public. Il a ensuite qualifié Trump de «faux dur», tout en expliquant qu’il comprenait pourquoi certains voient en lui un homme fort. Les attaques verbales entre les deux camps se sont intensifiées à mesure que le scrutin approche. Lors d’un rassemblement de Trump, l’humoriste Tony Hinchcliffe a qualifié Porto Rico de «décharge flottante», ce qui a provoqué l’indignation des démocrates. Biden n’a pas tardé à riposter. Dans un appel vidéo pour la campagne de Kamala Harris, il a déclaré : «Les Portoricains de mon État sont des gens dignes et respectables. Les seules ordures que je vois flotter, ce sont les propos de ses partisans», une réponse jugée maladroite par certains, mais qui a réaffirmé son soutien à la communauté latino-américaine. La vidéo de cette déclaration a rapidement circulé sur les réseaux, attirant les critiques de figures républicaines comme Marco Rubio, sénateur de Floride et fervent soutien de Trump. Rubio, présent lors d’un meeting en Pennsylvanie, s’est empressé de dénoncer les propos de Biden, et Trump lui-même a condamné cette remarque comme «irrespectueuse et indigne». De son côté, Trump a lui aussi déclenché une vive polémique en suggérant que Liz Cheney, une républicaine soutenant Harris, mériterait d’être traduite en justice. Kamala Harris poursuit intensément sa tournée dans des États clés comme la Géorgie, la Caroline du Nord et le Michigan, espérant convaincre les électeurs indécis. Dans le Wisconsin, elle a invité les électeurs à «tourner la page» sur l’ère Trump, qu’elle accuse d’avoir affaibli la démocratie américaine. Pourtant, la candidate, aujourd’hui encore, refuse d’admettre que Joe Biden a dû renoncer car incapable de mener campagne et assure qu’il a abandonné la course car il pensait que les chances de victoire de sa vice-présidente étaient plus élevées.
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