Traitement des cargaisons des navires : Les P-DG des ports sommés d’accélérer la cadence

Le secrétaire général du ministère des Transports, Abdelghani Dridi, a annoncé ce samedi la mise en œuvre de directives fermes visant à accélérer le déchargement et le traitement des cargaisons dans les ports. Ces directives impliquent l’instauration d’un fonctionnement en continu, 24h/24 et 7j/7, afin d’améliorer la rentabilité des installations portuaires.

M. Dridi a déclaré : « Nous avons donné des instructions strictes aux P-DG des ports afin d’accélérer le déchargement et le traitement des cargaisons des navires. » Il a affirmé que « l’objectif est de réduire considérablement les délais d’attente et d’optimiser la fluidité du trafic maritime », et ce lors d’une visite au port de Djendjen (Jijel) qui a débuté à minuit pour permettre un contrôle en temps réel du dispositif mis en place,

Cette réforme repose sur la mise en place d’un régime de travail en continu, 24h/24 et 7j/7, dans six ports commerciaux stratégiques. Selon M. Dridi, cette nouvelle organisation permettra non seulement d’améliorer la compétitivité des ports nationaux face aux infrastructures portuaires méditerranéennes mais aussi de réduire les coûts supplémentaires liés aux longues escales des navires. Il a expliqué qu’« en réduisant la durée de stationnement des bateaux, nous diminuerons les frais d’occupation des quais et des bassins portuaires, ce qui bénéficiera directement à l’économie nationale ».

L’initiative ambitionne de répondre aux préoccupations des acteurs du commerce maritime, qui dénoncent régulièrement les lenteurs administratives et logistiques dans les ports. En mettant en place une cadence de travail plus soutenue et en améliorant la coordination entre les différents services portuaires, les autorités espèrent rationaliser les opérations et garantir une meilleure fluidité des marchandises. M. Dridi a également souligné que la réduction du temps d’attente des navires entraînera automatiquement une baisse des frais facturés aux opérateurs économiques, ajoutant qu’« aujourd’hui, les longues escales alourdissent les charges des entreprises et ralentissent les échanges. En adoptant ce mode de fonctionnement 24/7, nous espérons réduire ces coûts et rendre nos ports plus attractifs pour les investisseurs étrangers ».

Les coûts liés aux surestaries, ces frais supplémentaires imposés lorsque les délais de traitement d’un navire sont dépassés, pèsent lourdement sur les importateurs et exportateurs. Grâce à cette réforme, le gouvernement espère diminuer ces surcoûts et rendre le commerce extérieur plus efficace. En outre, l’optimisation du temps de déchargement des marchandises réduira les délais de mise en circulation des produits, ce qui pourrait également avoir un impact positif sur les prix pour les consommateurs.

Mobilisation exceptionnelle pour l’Aïd-el-Adha

Par ailleurs, M. Dridi a annoncé un dispositif exceptionnel pour assurer la réception et la distribution d’un million de têtes de bétail importées pour l’Aïd-el-Adha. Il a déclaré que « nous avons demandé aux responsables des ports de mobiliser tous les moyens nécessaires pour garantir un acheminement rapide et efficace des bêtes vers les différentes wilayas du pays ».

Selon les prévisions, ces importations massives commenceront dès la fin du mois de mai et devront être traitées dans les plus brefs délais afin d’éviter toute congestion dans les ports. « La rapidité du déchargement et de la distribution de ces animaux est essentielle pour assurer un approvisionnement fluide du marché national avant la fête », a insisté le responsable.

Des mesures logistiques spécifiques seront mises en place pour s’assurer que ces opérations se déroulent sans accroc. L’ensemble des services vétérinaires et douaniers ont été mobilisés afin de faciliter les contrôles sanitaires et administratifs nécessaires.  « Nous ne tolérerons aucun retard, car il s’agit d’une priorité nationale », a affirmé M. Dridi. Il a ajouté que l’application rigoureuse de ces nouvelles directives sera suivie de près par le ministère des Transports, qui prévoit d’évaluer régulièrement les progrès réalisés et d’apporter, si nécessaire, des ajustements pour garantir l’efficacité du dispositif.

Le secrétaire général du ministère a également annoncé la mise en place d’un système de reporting quotidien pour mesurer l’efficacité des nouvelles procédures, relevant que « nous voulons une transparence totale sur les progrès réalisés. Chaque responsable portuaire devra rendre compte régulièrement des résultats obtenus ».

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