Une ONG dénonce l'utilisation par le Maroc de l'énergie volée au Sahara occidental occupé pour alimenter en eau sa population
LONDRES - L'Observatoire internationale de surveillance des ressources naturelles au Sahara occidental, "Western Sahara Resource Watch" (WSRW), a dénoncé, vendredi, l'utilisation par l'occupant marocain de l'énergie volée aux territoires sahraouis occupés pour alimenter en eau sa population. Selon (WSRW), ces derniers mois, deux usines de dessalement d'eau de mer au Maroc ont été directement reliées à des parcs éoliens situés dans le territoire occupé du Sahara occidental. Il s'agit de la station de dessalement de Casablanca et celle d'Agadir. La première sera alimentée par le parc éolien d'Anzarane, d'une capacité de 360 ??MW, situé au Sahara occidental occupé. "Près de la moitié (47 %) de la production du parc éolien sera consacrée à l'alimentation en eau de Casablanca. Un dispositif qui permet d'exporter l'énergie des terres occupées vers la capitale économique du Maroc", précise l'ONG dans un communiqué. La station de dessalement d'Agadir sera alimentée, quant à elle, par un nouveau parc éolien de 150 MW, situé à Laâyoune au Sahara occidental occupé. La crise de l'eau au Maroc s'est aggravée ces dernières années, alimentée par six années consécutives de sécheresse. Les sources d'eau traditionnelles s'assèchent, tandis que les projections climatiques annoncent une augmentation du stress hydrique et une baisse des précipitations. Pour faire face à cette situation, le Maroc s'est tourné vers le dessalement de l'eau de mer. "Tout comme pour ses efforts en faveur des énergies renouvelables, le Maroc puise de plus en plus dans les ressources du Sahara occidental occupé, pour alimenter ces projets", déplore (WSRW), jugeant la situation "extrêmement problématique". Rappelant que l'occupation du Sahara occidental par le Maroc est "illégale" au regard du droit international, l'Observatoire estime qu'"avec son programme de dessalement, basé sur des projets de production d'énergie situés dans le territoire occupé, le Maroc accroît sa dépendance à l'annexion" du Sahara occidental. L'ONG qualifie, d'ailleurs, ces projets de "colonialisme vert", dénonçant l'exploitation des terres et des ressources sahraouies pour répondre aux besoins du Maroc. "Alimenter l'infrastructure phare du Maroc en matière de sécurité hydrique avec de l'énergie produite sur des terres occupées, sans le consentement des Sahraouis, soulève des questions juridiques et éthiques", affirme Sara Eyckmans de Western Sahara Resource Watch. Pour elle, "cela consolide l'exploitation du territoire occupé sous couvert d'infrastructures vertes, légitimant de fait la présence intenable du Maroc au Sahara occidental, tout en renforçant sa dépendance à l'occupation".


LONDRES - L'Observatoire internationale de surveillance des ressources naturelles au Sahara occidental, "Western Sahara Resource Watch" (WSRW), a dénoncé, vendredi, l'utilisation par l'occupant marocain de l'énergie volée aux territoires sahraouis occupés pour alimenter en eau sa population.
Selon (WSRW), ces derniers mois, deux usines de dessalement d'eau de mer au Maroc ont été directement reliées à des parcs éoliens situés dans le territoire occupé du Sahara occidental.
Il s'agit de la station de dessalement de Casablanca et celle d'Agadir.
La première sera alimentée par le parc éolien d'Anzarane, d'une capacité de 360 ??MW, situé au Sahara occidental occupé.
"Près de la moitié (47 %) de la production du parc éolien sera consacrée à l'alimentation en eau de Casablanca. Un dispositif qui permet d'exporter l'énergie des terres occupées vers la capitale économique du Maroc", précise l'ONG dans un communiqué.
La station de dessalement d'Agadir sera alimentée, quant à elle, par un nouveau parc éolien de 150 MW, situé à Laâyoune au Sahara occidental occupé.
La crise de l'eau au Maroc s'est aggravée ces dernières années, alimentée par six années consécutives de sécheresse. Les sources d'eau traditionnelles s'assèchent, tandis que les projections climatiques annoncent une augmentation du stress hydrique et une baisse des précipitations.
Pour faire face à cette situation, le Maroc s'est tourné vers le dessalement de l'eau de mer.
"Tout comme pour ses efforts en faveur des énergies renouvelables, le Maroc puise de plus en plus dans les ressources du Sahara occidental occupé, pour alimenter ces projets", déplore (WSRW), jugeant la situation "extrêmement problématique".
Rappelant que l'occupation du Sahara occidental par le Maroc est "illégale" au regard du droit international, l'Observatoire estime qu'"avec son programme de dessalement, basé sur des projets de production d'énergie situés dans le territoire occupé, le Maroc accroît sa dépendance à l'annexion" du Sahara occidental.
L'ONG qualifie, d'ailleurs, ces projets de "colonialisme vert", dénonçant l'exploitation des terres et des ressources sahraouies pour répondre aux besoins du Maroc.
"Alimenter l'infrastructure phare du Maroc en matière de sécurité hydrique avec de l'énergie produite sur des terres occupées, sans le consentement des Sahraouis, soulève des questions juridiques et éthiques", affirme Sara Eyckmans de Western Sahara Resource Watch.
Pour elle, "cela consolide l'exploitation du territoire occupé sous couvert d'infrastructures vertes, légitimant de fait la présence intenable du Maroc au Sahara occidental, tout en renforçant sa dépendance à l'occupation".