Génocide à Gaza : Benjama sermonne le représentant d’Israël à l’ONU

C’est avec un grand tact et une réplique pointue que Amar Bendjama a livré une démonstration diplomatique pleine de hardiesse à l’endroit du représentant de l’Etat terroriste israélien.

Lors de la 10 000ᵉ séance du Conseil de sécurité consacrée à Gaza, le représentant permanent de l’Algérie á l’ONU n’est pas allé de main morte pour  sermonner le diplomate israélien m.  Amar Bendjama, l’Algérie a stigmatisé les violences sionistes contre les populations civiles à Gaza et le deux poids, deux mesures  des grandes puissances, et plaçant Israël face à ses responsabilités.

Les confrontations diplomatiques entre l’Algérie et Israël au sein de l’institution onusienne, qui se sont intensifiées ces derniers mois de 2025, illustrent une approche courageuse de la diplomatie algérienne, qui n’hésite pas à tenir tête aux puissances établies pour faire entendre la voix de la justice.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a échoué à adopter un nouveau projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire dans la bande de Gaza, ravagée par un génocide sioniste depuis près de deux ans à cause du véto américain. Le texte a recueilli 14 voix pour et un contre (véto des Etats-Unis).

Après cet échec du Conseil de sécurité, Amar Bendjama n’a pas mâché ses mots. S’adressant aux Palestiniens, notamment ceux de Gaza, «nous, les Algériens, vous entendons, nos frères et sœurs palestiniens. Pardonnez-nous parce que ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants ». a-t-il lancé.

Et de poursuivre : « Pardonnez-nous parce que ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants, dont plus de 18 000 ont été tués par Israël, et aussi parce qu’il n’a pas pu protéger vos femmes, dont plus de 4 000 sont mortes en martyrs. Pardonnez-nous pour l’incapacité de ce Conseil à défendre vos médecins et infirmières, dont plus de 1.400 sont morts en martyrs, et vos journalistes, dont plus de 250 sont morts en martyrs. Il n’a pas non plus pu protéger vos travailleurs humanitaires ».

Et pour souligner le deux poids, deux mesures des États-Unis qui ont bloqué ce projet de résolution Amar Bendjama a insisté qu’il n’est pas question de renoncer à défendre les Palestiniens et à exiger le cessez-le-feu à Gaza. « Nous ne capitulerons pas », a-t-il lancé.

« Ce n’est pas la dernière fois que le Conseil de sécurité agira. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités », a-t-il ajouté. Pour le représentant algérien, la question est « limpide et chacun de nous doit choisir : soit agir pour arrêter le génocide, soit être considéré comme complice de celui-ci ».

L’intervention remarquable de Amar Bendjama a fait réagir le représentant d’Israël. Manquant d’arguments pour répondre au représentant algérien, il a tenté d’accuser l’Algérie de soutenir et de ne pas condamner le Hamas.

« J’ai hésité avant de prendre la parole, mais mon pays a été cité cinq fois. Vous avez tous remarqué comment le représentant d’Israël a ciblé mon pays, l’Algérie, et uniquement l’Algérie. Cette résolution a été adoptée par 14 sur 15 membres du Conseil, ce qui représente la majorité écrasante de l’humanité. Pour celui qui connaît l’Algérie, il sait qu’elle ne sera pas intimidée. Notre seul objectif est d’alléger les souffrances du peuple palestinien », a assené Amar Bendjama en réponse au représentant israélien.

Le diplomate algérien a poursuivi en accusant Israël de commettre un génocide à Gaza et en balayant d’un revers de la main les reproches du représentant de l’entité sionsite.

« Mon pays a voté en faveur de cette résolution. Je rappelle aussi au représentant d’Israël, que son pays a voté (vendredi dernier) contre une résolution à l’assemblée générale qui contenait la condamnation d’une manière explicite la prise d’otages du Hamas. Le monde entier, l’humanité est contre les massacres opérés par Israël dans la bande de Gaza. Je ne me laisserai pas entraîner dans un débat qui vise à occulter l’attention de l’humanité entière sur le génocide, je répète le génocide qui est en train de se réaliser à Gaza », a répondu Amar Bendjama, en affirmant que l’Algérie « soutiendra le peuple palestinien jusqu’à l’obtention de son droit inaliénable d’accéder à son indépendance, avec Al-Qods comme capitale. »

En assumant ce face-à-face public avec Israël, l’Algérie se pose en acteur moteur du débat sur la Palestine au sein du Conseil de sécurité. Son discours, mêlant empathie et fermeté, a marqué un moment de bascule : Alger ne se contente plus de voter des textes, elle interpelle et répond aux accusations en séance, dans un registre assumé de défense des droits humains.

Ce duel diplomatique à l’ONU illustre la détermination d’Alger à maintenir la question palestinienne au centre des débats internationaux, en dépit des pressions et des vétos. Pour beaucoup d’observateurs, c’est la confirmation d’un rôle renouvelé de l’Algérie comme porte-voix des causes du Sud et adversaire frontal d’Israël dans l’arène multilatérale.

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