Virée: Bordj Bou Arreridj ne manque pas d’atouts touristiques

On a été plusieurs fois au niveau de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, à vrai dire on a visité toutes ses communes et tous ses villages. Un rêve qu’on avait depuis plusieurs années déjà, connaître au mieux notre pays, l’Algérie. Ce n’est pas facile du moment que notre Algérie est le plus vaste pays […]

Mai 21, 2025 - 00:28
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Virée: Bordj Bou Arreridj ne manque pas d’atouts touristiques

On a été plusieurs fois au niveau de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, à vrai dire on a visité toutes ses communes et tous ses villages. Un rêve qu’on avait depuis plusieurs années déjà, connaître au mieux notre pays, l’Algérie. Ce n’est pas facile du moment que notre Algérie est le plus vaste pays d’Afrique. Un pays continent où une seule vie ne suffira pas pour le découvrir mais on fait de notre mieux pour le faire.

Par Hafit Zaouche

On rêve de toucher chaque pierre de notre pays ! Une véritable frustration qui nous habite et à chaque fois qu’on découvre un coin nouveau de notre Algérie, on sent un soulagement indescriptible.

Aller encore en profondeur
En dehors de toucher le maximum de pierres, de déambuler dans le plus grand nombre d’artères de notre pays, un nouveau défi fou s’est invité aussi et taraude notre esprit depuis un bon moment déjà, ce nouveau défi à surmonter et qui est de connaître l’histoire de chaque village d’Algérie.
Pour le faire il faut lire beaucoup mais aussi il faut parler le maximum possible avec les locaux, du moment que notre culture est avant tout orale. L’histoire se transmet de génération en génération par le bouche à oreille. À chaque fois qu’on met les pieds dans un nouveau lieu, on se sent surpris par la quantité d’informations qu’on reçoit des habitants de l’endroit.
Y-a tout ça ici, vous êtes sûrs ?
La réponse était affirmative à chaque et ils disaient que y a plus que ça et vous n’avez rien vu et entendu encore.
On aime cette réponse des citoyens qui resume parfaitement ce qu’on disait auparavant  » Mazal lekhir leguedam, essber berk  »
Nos montagnes, nos villes, nos villages regorgent d’histoires croustillantes … Nos différents lieux grouillent aussi de légendes, de mythes… pourquoi on ne parle pas de la mythologie algérienne ?
On a vu de visu combien la mythologie égyptienne attire de touristes !

La wilaya de Bordj Bou Arreridj
La wilaya Bordj Bou Arreridj (BBA) est une wilaya des hauts plateaux traversée par la RN05 et l’autoroute Est-Ouest. Elle est gâtée côté emplacement. Elle n’est pas loin de la capitale et elle a des frontières avec les wilayas de Sétif, Bejaïa, Msila et Bouira. BBA est un berceau de plusieurs civilisations.
Cette wilaya des Bibans est largement connue pour son village El Ksour, Bordj Zemoura, El Achir (le sanctuaire des brochettes), son barrage Aïd zada et les belles forêts de la région de Djaafra.
Le nom de la ville Bordj Bou Arreridj est composé de deux termes Bordj (fort) et Bou-Arréridj, le nom de la tribu sur le territoire de laquelle un fort a été érigé à l’époque ottomane.
Le nom de la Wilaya prend son origine de l’époque Ottomane. Or, les Turcs consacraient les régions, relativement haute de la Wilaya, à la surveillance du territoire, en leur donnant le nom Bordj, qui signifie une citadelle militaire ottomane au temps de la régence. Parmi ces régions destinées à la surveillance et la veille militaire sur le territoire, on cite: Bordj Zemmoura, Bordj Ghedir, Bordj Medjanna.
Château El Mokrani
On associe souvent la ville de Bordj Bou Arreridj au nom de Mokrani. Il y a même un monument qui lui est dédié et que les Bordjiens appellent le château de Mokrani. Des légendes sont construites autour du monument et du personnage.
On a décidé de revisiter et cette fois-ci pour nos lecteurs ce château d’El Mokrani qui est devenu un musée.
Le Bordj El Mokrani ou château d’El Mokrani, est un bordj situé à Bordj Bou Arreridj, dont l’origine remonte au début du XVIe siècle, où il fut construit pour la première fois par Hassan Pacha, fils de Kheir-Eddine.
Après avoir payé une modique somme de 90 da et on a eu droit à un accueil chaleureux. La citadelle comme aiment l’appeler les Bordejiens est située sur un lieu qui domine une grande partie de la ville. Un lieu plein d’histoires d’où vous pouvez aussi prendre plusieurs beaux clichés sur une grande partie de la ville de BBA. Un lieu qui peut booster le tourisme dans sa version historique. Le tourisme historique est en plein essor à travers le monde, les voyageurs souhaitent découvrir l’histoire des lieux qu’ils visitent. La wilaya de BBA peut s’enorgueillir par sa richesse historique.

Des ruines romaines
On a passé toute la journée à errer à travers les différentes ruelles de la charmante ville de Bordj Bou Arreridj et on a pris le café dans plusieurs cafétérias de la ville. Les citoyens qu’on a pu approcher étaient tous unanimes à dire  » au moins y a encore des Algériens qui s’intéressent à l’histoire de leur pays ».
Ils font des efforts énormes pour nous donner le maximum d’informations sur la wilaya 34, plusieurs d’entre eux nous empêchent de partir et appellent leurs connaissances qui sont des enseignants d’histoire, acteurs associatifs pour qu’ils nous donnent encore plus de données et d’informations sur cette région des hauts plateaux.
 » Attend je vais appeler un ami, il connaît bien l’histoire d’El Bordj. Il va te donner toutes les informations que tu souhaites avoir » ,  » Zaretena El baraka , wellah ma trouhe qbel ma teddi El ma3loumate kamla 3ela El Bordj » entaient en général les réponses des citoyens d’El Bordj qu’on a pu rencontrer.
L’euphorie des citoyens et leur grande désir à faire connaître leur wilaya nous a donné encore plus d’envie à aller encore plus en détails dans l’histoire de cette wilaya de notre cher pays.
On nous a parlé des ruines romaines de Ras El Oued, deuxième plus grande ville de la wilaya, ruines romaines de Bordj Ghedir .
On doit programmer une sortie à ces deux régions de la wilaya 34 , on ne tadera pas à faire une virée à la recherche de ces ruines romaines et aussi pour découvrir Ras El Oued et Bordj Ghedir en profondeur.

Forêts Djaafra et hammam Ibainane
On nous a parlé aussi des belles forêts de Djaafra à l’extrême nord de la wilaya, Djaafra est située en plein cœur de la chaîne montagneuse des Bibans. On nous a aussi recommandé de faire un tour au hammam Ibainane située dans commune d’El Main, plus exactement au village Ith Halla.

Hôtels Tergui et Ben Hammadi
Pour les visiteurs qui viennent de loin, la ville de El Bordj possède deux très beaux hôtels au grand standing qui sont hôtel Tergui et hôtel Ben Hammadi. Des hôtels dont lesquels on a passé plusieurs nuits et qui possèdent toutes les commodités nécessaires pour un excellent séjour. Pour les petites bouses la ville de BBA recèle plusieurs dortoirs et auberges de jeunes. Question d’hébergement BBA est bien lotie alors n’utilisez pas cet argument d’hébergement pour retarder votre visite à BBA. BBA mérite qu’elle soit sur votre wishlist de voyage.

La chakhchoukha
Après une longue journée, on a voulu clôturer la journée par un plat traditionnel, des jeunes qu’on rencontrés à BBA nous ont conduit jusqu’à une khaima dénommée  » khaymat Al hodna » juste à la sortie de la ville vers Sétif et à quelques encablures seulement de l’hôtel Tergui . Ils nous ont dit que c’est la meilleure khayma à BBA. Oui, on s’est régalé.
La Tchakhechouka était délicieuse et bien préparée.
Le chakhchoukha est un ragoût algérien savoureux composé de morceaux déchirés d’un pain plat fin et rond connu sous le nom de rougag, et de marqa – un ragoût à base de dés d’agneau, de tomates, de pois chiches, d’oignons et d’arômes tels que le cumin, le ras el hanout, le carvi, le galanga, lavande et piments rouges.
Le plat est particulièrement apprécié lors des célébrations et des festivités. On pense que ce plat a été inventé par les bergers qui avaient besoin d’un repas copieux lorsqu’ils rentraient chez eux pendant les nuits froides. Le nom du plat peut être grossièrement traduit par pain plat déchiré, en référence à l’ingrédient clé du chakhchoukha.
La cuisine algérienne arrive en tête des cuisines arabe et africaine et occupe la 21e place mondiale grâce à ses célèbres plats et mets traditionnels, notamment le couscous, La Rechta, Le chakhchoukha, La merguez, La loubia, Le tajine zitoune, Shakshouka
La gastronomie algérienne poursuit son déploiement à l’international et s’ouvre de plus en plus sur le monde. Dans un nouveau classement du spécialiste des conseils culinaires, TasteAtlas, la cuisine algérienne se distingue à nouveau.
La gastronomie algérienne, c’est d’abord une histoire de transmission, de mères en filles, d’un héritage culinaire riche en saveurs méditerranéennes, où les épices jouent avec les influences berbères, ottomanes, arabes et françaises, offrant, ainsi, une exploration gourmande d’un autre aspect de l’Algérie. « La cuisine est le reflet de la culture d’un pays » disait le célèbre chef Paul Bocuse. La cuisine contribue à façonner l’image d’un pays, sa culture, voire son attrait touristique. Elle est ainsi un facteur d’identité nationale et un élément de patrimoine culturel immatériel national pour certains pays Voyager, c’est aussi découvrir de nouvelles saveurs, de nouveaux plats, de nouvelles façons de cuisiner et de manger. La gastronomie fait partie intégrante du patrimoine culturel d’un pays, et la goûter est un moyen de s’immerger dans sa réalité, son histoire, ses traditions.

H. Z.