Avec moins de 10.000 individus recensés en 2025 : Les effectifs d’oiseaux migrateurs en chute libre à Oum El Bouaghi

La wilaya a commémoré récemment la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, placée cette année sous le thème « Créer des villes et des communautés accueillantes pour les oiseaux ». Cette célébration intervient après les récentes précipitations qui ont revitalisé les zones humides de la région, et s’inscrit dans le cadre des nouveaux programmes de protection des oiseaux migrateurs, particulièrement des espèces nicheuses comme les flamants roses, qui constituent les populations les plus importantes lors des périodes de forte pluviométrie dans la wilaya. Il convient de préciser que les activités liées à la Journée mondiale des oiseaux migrateurs se déroulent du 10 mai au 10 octobre, chaque deuxième samedi du mois, selon un calendrier international établi. Riche de plus d’une dizaine de zones humides, dont certaines sont classées sites Ramsar depuis 1971, la wilaya d’Oum El Bouaghi avait recensé en hiver 2024 plus de 25.400 oiseaux migrateurs représentant 34 espèces différentes. La zone humide de Guélif s’était particulièrement distinguée avec 9.500 spécimens comptabilisés. Cependant, les statistiques de 2025 révèlent une baisse préoccupante, avec seulement 9.972 oiseaux migrateurs recensés, appartenant à 39 espèces, une diminution attribuée principalement à la faiblesse des précipitations cette année. La campagne mondiale, lancée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et ses partenaires internationaux, met l’accent sur l’importance de concevoir et gérer des environnements urbains favorables tant aux oiseaux qu’aux humains. Débutée officiellement le 10 mai 2025, cette initiative plaide, dans le cadre de la protection de la faune sauvage, pour des actions urgentes visant à créer et préserver des espaces verts, réduire les collisions d’oiseaux avec les infrastructures urbaines, limiter la pollution lumineuse et enrayer la perte d’habitats naturels. L’objectif fondamental de cette campagne réside dans la mobilisation d’efforts collectifs pour garantir la pérennité des oiseaux migrateurs dans et autour des zones urbanisées, d’autant plus que le déclin des populations aviaires s’avère alarmant d’année en année. Ainsi, des défis considérables doivent être relevés face à la destruction des habitats et aux multiples menaces, telles que les collisions fatales avec les bâtiments ou la prédation par les animaux domestiques en liberté. Dans cette perspective, l’implication des citoyens dans les efforts de conservation s’avère cruciale. Des campagnes de sensibilisation, des événements publics et une collaboration internationale renforcée demeurent absolument nécessaires pour protéger efficacement les oiseaux migrateurs et les écosystèmes dont ils dépendent. À l’échelle mondiale, les statistiques sont préoccupantes : 49 % de l’ensemble des espèces d’oiseaux sont en déclin et environ une espèce sur huit est menacée d’extinction. Les données concernant leur mortalité sont tout aussi alarmantes : les collisions avec les surfaces vitrées en zones urbaines provoquent la mort d’environ cent millions d’oiseaux par an en Allemagne, tandis qu’aux États-Unis, plus d’un milliard d’oiseaux périssent annuellement après avoir heurté des bâtiments. En République de Corée, on estime que 186.000 oiseaux meurent chaque année en percutant les barrières acoustiques transparentes installées le long des autoroutes.

K. M.

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