Workshops sur la technologie des produits cosmétiques à l’USTHB : L’innovation au service de la formation

L’industrie cosmétique est en pleine effervescence elle est portée par une demande croissante de produits locaux et internationaux. Dans ce contexte, rapprocher les étudiants en génie pharmaceutique des acteurs industriels devient un levier essentiel pour soutenir une croissance durable et innovante.

Cette question était au cœur des discussions lors du workshop organisé, ce dimanche, par l’Association algérienne de Génie pharmaceutique (Agepharm) à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB).

Ce colloque, tenu sous le thème de la technologie des produits cosmétiques, a réuni des experts internationaux et locaux, des scientifiques, ainsi que des professionnels de l’industrie. Le professeur Daoued Kamel, président de l’Agepharm et organisateur de l’événement, a souligné l’objectif du workshop : former les étudiants sur la formulation, la fabrication et les étapes-clés de la mise sur le marché des produits cosmétiques.

« Nous avons fait appel à des experts canadiens, allemands et algériens pour partager leurs expériences et initier les étudiants aux réalités du secteur », a-t-il expliqué. Une vingtaine d’étudiants issus de différentes universités algériennes ont participé à cet atelier, apprenant à maîtriser le cycle complet du développement d’un produit cosmétique, de sa conception à son exportation.

Le marché cosmétique algérien connaît une croissance notable, en partie grâce aux restrictions sur l’importation, ces mesures ont encouragé les entreprises locales à se positionner en tant qu’acteurs majeurs. « Aujourd’hui, les fabricants locaux rivalisent avec les marques internationales, tant sur le plan de la qualité que de l’innovation », a affirmé le Pr Daoued.

Ces changements stimulent également l’esprit entrepreneurial chez les jeunes. « Les étudiants sont de plus en plus motivés à créer leur propre entreprise, ce qui est une excellente nouvelle pour le développement du secteur », a-t-il ajouté.

De son côté, Nacer Atia, expert en cosmétologie et gérant d’une entreprise d’importation de matières premières, a insisté sur la nécessité de renforcer les liens entre les universités et les industriels. Selon lui, cette collaboration est essentielle pour favoriser l’innovation.

« Les entreprises bénéficient des idées créatives des étudiants à travers des stages, des projets de recherche ou des partenariats académiques, en retour, les étudiants acquièrent une expérience pratique, découvrent les réalités du marché et développent des compétences précieuses », a-t-il expliqué.

Cependant, M. Atia a également pointé du doigt les obstacles qui freinent cette synergie, il a évoqué le manque de structures dédiées à l’interaction entre universités et entreprises, ce qui limite les opportunités pour les étudiants de se former sur le terrain.

Bien que des efforts soient faits pour rapprocher ces deux mondes, un cadre plus solide est nécessaire pour encourager la recherche collaborative et renforcer les partenariats. « Les fabricants ont parfois une vision limitée des apports que peuvent offrir les étudiants, tandis que ces derniers manquent souvent d’une connaissance approfondie des attentes du marché », a noté M. Atia.

En conclusion, ce workshop a permis de poser les bases d’une collaboration prometteuse entre le monde académique et industriel. Pour que l’industrie cosmétique algérienne atteigne son plein potentiel, des initiatives similaires doivent se multiplier, afin de créer un écosystème où innovation et formation vont de pair.

The post Workshops sur la technologie des produits cosmétiques à l’USTHB : L’innovation au service de la formation appeared first on Le Jeune Indépendant.