46 ans après la libération des otages américains en Iran : Une prouesse algérienne historique
Il y a quarante-six ans, jour pour jour, la diplomatie algérienne venait de réussir une médiation historique qui est restée dans les annales diplomatiques. Une réussite sans précédent qui a dénoué l’une des crises les plus complexes de notre époque contemporaine et devenir pratiquement une référence sur la scène internationale. Le 4 novembre 1979, quelques mois […] The post 46 ans après la libération des otages américains en Iran : Une prouesse algérienne historique appeared first on Le Jeune Indépendant.
Il y a quarante-six ans, jour pour jour, la diplomatie algérienne venait de réussir une médiation historique qui est restée dans les annales diplomatiques. Une réussite sans précédent qui a dénoué l’une des crises les plus complexes de notre époque contemporaine et devenir pratiquement une référence sur la scène internationale.
Le 4 novembre 1979, quelques mois après la chute brutale du Chah d’Iran et le début d’une révolution dite islamique, des étudiants pro-révolution s’introduisent dans le siège de l’ambassade américaine à Téhéran. Ils prennent en otage 52 diplomates et employés américains, qui seront retenus pendant 444 jours. Ils ne seront libérés que grâce à une médiation de l’Algérie, qui fut selon des témoignages de certains acteurs à l’époque, « très pénible, complexe et laborieuse ». Une médiation qui a abouti à un règlement pacifique de cette affaire et à un dénouement heureux.
Jusqu’à maintenant, des Américains se rappellent des faits et saluent le rôle éminent des diplomates algériens, qualifiés de professionnels lucides et très compétents.
Cette prise d’otage a crée une crise diplomatique entre l’Iran et les Etats Unis et a failli aboutir à l’irréparable. D’ailleurs, les retombées de cette prise d’otages persistent jusqu’à nos jours et les deux pays n’ont jamais pu tourner cette page sombre ou avoir des relations « normales ».
Les dirigeants de la Révolution iranienne ont justifié cet incident par « une réaction » à l’administration américaine qui a autorisé le Chah de l’Iran déchu Mohammad Reza Pahlavi, d’entrer aux Etats Unis pour des soins et lui avoir accordé le droit d’asile. C’est ce qui a provoqué la colère et l’indignation des partisans de la Révolution qui ont accusé la Maison Blanche d’avoir de vouloir aider, soutenir le Chah et le faire retourner au pouvoir.
La tension a pris d’autres tournures quand, deux jours après l’assaut de l’ambassade US, « le Conseil révolutionnaire islamique » a pris le pouvoir dans le pays et déclaré refuser de vendre le pétrole iranien aux Etats unis qui, en représailles, ont interdit les produits de consommation et annoncé le gel des fonds iraniens déposés dans leurs banques.
Toutes les tentatives de libérer les otages étaient vaines. C’est Téhéran qui a accepté d’ouvrir les négociations, mais sous une médiation de l’Algérie. Leurs conditions étaient claires, la libération des fonds iraniens gelés aux Etats unis, l’annulation des revendications américaines d’indemnisation et la cessation de l’ingérence de l’administration US dans les affaires internes de la république islamique.
A cette époque, la diplomatie algérienne était une véritable école, une institution, sollicitée par des pays en conflit ou par des Etats, dans le monde arabe et en Afrique. Sa crédibilité, son sérieux et son expérience des négociations les plus ardues ont été les atouts maîtres qui ont poussé et les Iraniens et les Américains a accepté la médiation algérienne.
C’est sous son l’égide que l’Iran et l’Irak ont signé un accord de paix en 1975 et que grâce aux médiateurs algériens que des mouvements de libération ont signé des accords avec les pays colonisateurs, comme celle de la Guinée Bissau et Cap Vert, du Sao Tomé et Principe ou l’Angola.
Il aura fallu des efforts quotidiens et incessants d’un groupe de diplomates algériens chevronnés, conduit par l’ancien ministre des Affaires étrangères, le défunt Mohamed Seddik Benyahia, épaulé par le défunt ancien ambassadeur et ancien chef du gouvernement Rédha Malek ou par Abdelkrim Ghrib ancien ambassadeur, pour parvenir à la signature à Alger par les Etats unis et Iran, du fameux accord d’Alger le 19 janvier 198. Le lendemain même, la crise des otages était fini et les 52 américains ont été libérés.
Un accord survenu après des semaines de stress psychologique et physique et que certains témoignages le décrivent comme des moments de forte tension entre deux camps qui étaient diamétralement opposés sur tous les plans.
Aujourd’hui encore, à chaque commémoration de cette libération, les Etats Unis expriment toute leur gratitude et reconnaissance à la diplomatie algérienne, pour le rôle central accompli par la diplomatie algérienne.
The post 46 ans après la libération des otages américains en Iran : Une prouesse algérienne historique appeared first on Le Jeune Indépendant.