Le poulet à nouveau abordable : Les consommateurs soulagés

En ce début d’année 2025, les prix de la viande blanche ont enregistré une baisse significative sur les marchés, au grand bonheur des consommateurs. Cette tendance baissière, particulièrement visible concernant le poulet, a suscité un réel soulagement pour de nombreuses familles dont le pouvoir d’achat a été mis à rude épreuve ces derniers mois.

Cette baisse fait suite à une période difficile marquée par la réduction de la production, conséquence de la réticence des éleveurs à investir après avoir subi des pertes financières importantes. Sur les étals, le prix du kilogramme de poulet a chuté pour atteindre une moyenne de 300 à 350 DA, contre des pics dépassant les 600 DA il y a quelques mois. Cette baisse a permis à de nombreuses familles de réintroduire cette source de protéines dans leur alimentation quotidienne, et ce après une longue période de hausse qui avait limité leur consommation.

Plusieurs facteurs expliquent cette diminution des prix. D’une part, l’offre en viande blanche, explique la Fédération nationale des éleveurs de volaille, a considérablement augmenté grâce à une meilleure régulation du marché et à une production nationale en hausse. Les éleveurs, encouragés par des politiques de soutien au secteur avicole, ont intensifié leurs activités, ce qui a permis de satisfaire une demande importante. « Après une fin d’année 2024 marquée par une flambée des prix, la production a fini par reprendre et les éleveurs sont revenus progressivement sur le marché, permettant une légère détente », a expliqué M. Benchaiba, président de la fédération.

D’autre part, des mesures ont été prises par les autorités, telles que la lutte contre la spéculation et la surveillance des circuits de distribution, ce qui a permis de stabiliser les prix et de les rendre plus accessibles.

Cependant, bien que la situation se soit améliorée sur le plan de l’offre, les coûts de production restent élevés, regrette M. Benchaiba, soulignant que le prix des matières premières, en particulier du soja et du maïs, reste un frein majeur pour les producteurs. « Les coûts de production demeurent élevés malgré la baisse du prix du poulet. Par exemple, le coût du poussin est passé de 170 DA à 120 DA, mais cela reste insuffisant pour compenser la hausse des prix des aliments pour volaille », a-t-il précisé. De plus, l’accès aux vaccins contre les maladies aviaires reste une préoccupation essentielle pour assurer la stabilité du marché.

Pour les consommateurs, cette baisse des prix est perçue comme une bouffée d’oxygène dans un contexte économique difficile. « Avec la flambée des prix des autres produits alimentaires, c’est un soulagement de pouvoir acheter du poulet à un prix raisonnable et on en profite pour en consommer », a déclaré Rihem, une mère de famille rencontrée au marché Tnach à Alger.

« Acheter du poulet à un prix bas c’est soulageant pour les pères de famille au revenu modeste. On doit en profiter au maximum, car quelque chose me dit que les prix ne tarderont pas à reprendre l’ascenseur », a lancé une dame d’un certain âge, qui ne cache pas sa crainte de voir les prix repartir à la hausse. « Nous avons souffert de la hausse des prix ces derniers mois. Cela nous permet de mieux gérer notre budget familial, étant donné que le poulet est un aliment de base dans la cuisine algérienne et représente une part importante des dépenses alimentaires mensuelle », a-t-elle ajouté.

Il convient de noter que cette baisse des prix intervient à l’approche du ramadan, période durant laquelle la demande en viandes blanches augmente traditionnellement. Les autorités et les professionnels du secteur surveillent donc de près l’évolution du marché pour assurer un approvisionnement adéquat et stable durant cette période.

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