A l’horizon une seule lueur d’espoir : les élections de mi-mandat

Comme les élections américaines de mi-mandat sont encore lointaines, puisque en effet prévues pour novembre 2026, il en est encore peu question, mais on peut être certain que tout ce que les Etats-Unis, le Canada et l’Occident en général comptent d’anti-Trump, est en train de regarder dans leur direction comme la seule planche de salut […]

Mars 17, 2025 - 18:45
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A l’horizon une seule lueur d’espoir : les élections de mi-mandat

Comme les élections américaines de mi-mandat sont encore lointaines, puisque en effet prévues pour novembre 2026, il en est encore peu question, mais on peut être certain que tout ce que les Etats-Unis, le Canada et l’Occident en général comptent d’anti-Trump, est en train de regarder dans leur direction comme la seule planche de salut possible avant le naufrage. Encore faut-il être certain de les remporter le moment venu, ce qui ne va guère de soi. Les démocrates n’ont pour être confortés dans l’idée d’un redressement de leur situation à une échéance visible que le poids de la tradition : ces élections de mi-mandat sont en général perdues par le parti du président, que ce soit totalement ou partiellement. Si le parti dont est issu le président est majoritaire dans les deux Chambres, comme c’est précisément le cas aujourd’hui s’agissant des républicains, il est de règle qu’il perdre le contrôle d’au moins l’une d’elles à leur issue, conséquence pour ainsi dire mécanique du retournement de l’opinion, tout autant que de son ampleur.

A noter que pour l’heure, il est vrai après seulement deux mois de l’intronisation de Trump, les démocrates américains, et leurs alter egos à travers le monde, ne disposent d’aucun levier qu’il leur suffirait d’appliquer pour rééquilibrer dans quelque mesure le rapport de force en leur faveur. Ils ne peuvent tabler que sur le fait que les partis au pouvoir sortent rarement renforcés de la première échéance électorale à se présenter après leur victoire à la présidentielle, aussi large que cette dernière ait pu être. Evidemment le retour du balancier n’est pas une loi d’airain. Il a pu ne pas se produire dans le passé ; rien ne garantit par conséquent qu’il sauve les démocrates la prochaine fois. Le nouveau mandat de Trump, dont les deux premiers mois ont déjà fait bien des dégâts, après tout est limité dans le temps, se rassure-t-on. Il ne s’étendra tout au plus que sur quatre ans, à supposer que les élections de mi-mandat ne tiennent pas leur promesse, après quoi tout pourra revenir à la normale, c’est-à-dire au monde d’avant l’irruption sur scène de cette furie imprévisible, qui traite l’ennemi en ami, et l’ami en ennemi. Barack Obama s’était quelquefois plu à dire de Trump première manière, celui du premier mandat, qu’il n’était pas une cause, au regard de ce qu’il voyait prendre forme, mais juste un effet. Cette assertion visait à enlever tout mérite à la personne même de Trump pour l’attribuer à des réalités objectives qui auraient été à l’œuvre quand bien même Trump n’aurait pas existé. Il est peu probable que Obama se laisse aller à des formules lapidaires visant moins à exprimer une réalité profonde qu’à relativiser un adversaire politique. S’il en est ainsi, c’est d’abord et avant tout parce que l’heure n’est plus aux paroles. Il ne s’agit plus de chercher la cause mais de ce qui risque d’arriver de s’en prémunir, d’autant qu’elle est maintenant bien définie. Obama et sa famille politique, mais davantage encore ceux de ses membres ayant exercé des responsabilités au sein de l’administration Biden, ont compris qu’il ne fallait plus rien exclure, pas même le pire, dont les conditions sont d’ailleurs réunies. Le discours prononcé par Trump vendredi dernier dans le bâtiment du ministère de la Justice ne laisse aucun doute à cet égard.