Après vingt ans d’interruption : Relance de la dialyse péritonéale au CHU d’Oran
Après deux décennies d’arrêt, la dialyse péritonéale a fait son grand retour au Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran. Cette technique, portée par l’équipe du service de néphrologie et de dialyse sous la direction du Dr Faten Yahiouche, vient compléter l’arsenal thérapeutique offert aux patients souffrant d’insuffisance rénale chronique. C’est ce qu’a indiqué, ce vendredi, un communiqué […] The post Après vingt ans d’interruption : Relance de la dialyse péritonéale au CHU d’Oran appeared first on Le Jeune Indépendant.

Après deux décennies d’arrêt, la dialyse péritonéale a fait son grand retour au Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran. Cette technique, portée par l’équipe du service de néphrologie et de dialyse sous la direction du Dr Faten Yahiouche, vient compléter l’arsenal thérapeutique offert aux patients souffrant d’insuffisance rénale chronique. C’est ce qu’a indiqué, ce vendredi, un communiqué du ministère de la Santé.
La relance de cette technique au CHU d’Oran est le résultat d’une mobilisation pluridisciplinaire. Sous l’impulsion du Dr Faten Yahiouche, le service de néphrologie et de dialyse a travaillé main dans la main avec le service d’urologie, dirigé par le Pr Mahmoud Ben Atta et le Dr Gaith. Cette collaboration a permis de réunir les conditions techniques, logistiques et humaines nécessaires à la reprise de l’activité.
« C’est une étape importante qui redonne aux patients une option thérapeutique longtemps indisponible dans la région », a affirmé le ministère, saluant « l’engagement sans faille » de l’ensemble du personnel médical, paramédical et technique.
La dialyse péritonéale est une méthode d’épuration sanguine utilisant le péritoine, membrane qui tapisse l’intérieur de l’abdomen, comme filtre naturel pour éliminer les déchets et l’excès de liquide. Contrairement à l’hémodialyse, qui impose au patient de se rendre plusieurs fois par semaine à l’hôpital, cette technique peut être réalisée à domicile, offrant ainsi une plus grande autonomie et une meilleure qualité de vie.
Cette alternative présente également des avantages sur le plan physiologique, notamment une meilleure préservation de la fonction rénale résiduelle, une plus grande souplesse d’adaptation au rythme de vie du patient et une réduction du risque d’infections liées aux accès vasculaires.
Il convient de noter que la reprise de la dialyse péritonéale s’inscrit dans un programme plus large d’amélioration et de diversification de l’offre de soins du service. Le projet a nécessité la formation et la remise à niveau des équipes, la réorganisation des circuits de prise en charge et la mise à disposition du matériel nécessaire. L’adhésion et la motivation du personnel ont été déterminantes pour transformer cette ambition en réalité, a précisé la même source.
En outre, depuis plusieurs mois, le CHU d’Oran a relancé les biopsies rénales. Un acte médical permettant de prélever un fragment du rein pour en analyser les tissus, avec déjà plus de quarante patients bénéficiaires.
Cette succession d’initiatives illustre la volonté de l’hôpital de moderniser la prise en charge des maladies rénales, tout en rapprochant les soins du patient et en diversifiant les solutions thérapeutiques.
En tant que centre hospitalier universitaire de référence dans l’Ouest, le CHU d’Oran joue un rôle stratégique dans l’accès aux soins spécialisés. Le retour de la dialyse péritonéale pourrait contribuer à éviter à de nombreux patients de longs déplacements vers d’autres structures et améliorer leur confort au quotidien.
De plus, cette technique offre une solution particulièrement adaptée pour les patients vivant dans des zones éloignées, où les déplacements fréquents vers un centre d’hémodialyse sont contraignants, voire impossibles. Elle peut aussi être proposée aux malades présentant des difficultés d’accès vasculaire ou souhaitant maintenir une activité professionnelle active.
Avec la reprise de la dialyse péritonéale, le CHU d’Oran entend renforcer son rôle de pionnier dans l’innovation médicale régionale. L’objectif à moyen terme est d’élargir le nombre de patients pouvant bénéficier de cette technique, de développer un programme de formation continue pour le personnel et de sensibiliser le grand public ainsi que les médecins généralistes à cette alternative thérapeutique. Cela d’autant plus que dans un contexte où les maladies rénales chroniques représentent un problème de santé publique croissant, la diversification des méthodes de dialyse constitue un levier essentiel pour améliorer la prise en charge des malades.
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