Financement islamique : Le bon plan pour la croissance
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a affirmé que les financements islamiques ont un avenir prometteur en Algérie. Intervenant ce mardi lors du Forum sur « la transformation numérique et l’inclusion financière dans la finance islamique », qui s’est tenu en marge des assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), […] The post Financement islamique : Le bon plan pour la croissance appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a affirmé que les financements islamiques ont un avenir prometteur en Algérie. Intervenant ce mardi lors du Forum sur « la transformation numérique et l’inclusion financière dans la finance islamique », qui s’est tenu en marge des assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), il a fait part de la dynamique qu’enregistre ce mode de financement en Algérie.
Evoquant les défis relatifs aux capacités de financement, le gouverneur de la Banque d’Algérie a mis en avant le rôle que pourra jouer la finance islamique. « L’avenir du financement islamique en Algérie est prometteur, surtout s’il est intégré avec efficacité dans le processus de la transformation numérique », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de l’innovation dans le secteur des finances et l’adoption des nouvelles techniques telles que les services financiers via le téléphone mobile, l’Islamic Fintech et l’intelligence artificielle, et ce pour promouvoir l’accès à des financements islamiques d’une manière plus rapide et plus inclusif.
L’importance accordée au volet formation dans le domaine de la finance islamique, au niveau des universités et instituts, a été, en outre, signalée par Salah Eddine Taleb, qui a fait part de l’intérêt croissant à ce domaine de formation, principalement par les jeunes.
La dynamique enregistrée par la finance islamique en Algérie a été, par ailleurs, soulignée par le gouverneur de la Banque d’Algérie. Une dynamique qui se traduit par le nombre de banques qui proposent les produits et services de cette finance, la diversification des produits, en plus du développement du cadre réglementaire et organisationnel qui encadre cette activité.
« Le nombre de guichets de la finance islamique à l’échelle nationale a atteint près de 900 à la fin de 2024, On compte aussi plus de 100 agences financières spécialisées », a-t-il précisé, ajoutant que le nombre de comptes ouverts est de plus de 600 000, avec des dépôts avoisinant les 800 milliards de dinars, soit une croissance de 17 %, en comparaison aux chiffres enregistrés en 2023. S’agissant des financements, il a indiqué qu’ils ont atteint plus de 530 milliards de dinars, soit une croissance de 15,6 %.
Cette dynamique reflète, selon le gouverneur de la Banque d’Algérie, « la confiance croissante des opérateurs et le recours croissant à la finance islamique », notant que le développement de cette filière intervient dans une conjoncture économique et financière mondiale particulière, marquée par de grands défis relatifs, entre autres, à l’inflation au niveau mondiale.
La fintech islamique en plein essor
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, qui a mis en avant les performances de l’économie algérienne, a souligné les efforts déployés par l’Algérie pour développer la finance islamique, à commencer par l’adaptation du cadre juridique. Il a, dans ce sens, fait part d’une collaboration avec la BID en vue de renforcer le cadre réglementaire y afférent.
Des textes réglementaires devront être promulgués prochainement, selon Salah Eddine Taleb, dans l’objectif d’encadrer avec plus de précision et d’efficacité la finance islamique pour la mettre encore plus en adéquation avec les standards internationaux.
L’importance de ce forum a, par ailleurs, été soulignée par le premier responsable de la Banque d’Algérie, lequel a affirmé que ce celui-ci est l’endroit idoine pour échanger les expériences et promouvoir le dialogue à même de développer la finance islamique, à la lumière des innovations et de la transformation numérique.
Le président de la BID, Muhammad Al Jasser, a, de son côté, souligné l’importance de l’intégration de la finance islamique dans l’économie numérique. Selon lui, les innovations peuvent ouvrir de nouveaux horizons d’inclusion financière, notamment pour les populations les plus vulnérables. Il a cependant signalé la nécessité de « bâtir des infrastructures numériques sécurisées et fiables, ainsi que des cadres de gouvernance adaptés ».
La montée en puissance de la fintech islamique transforme déjà le paysage financier, selon Muhammad Al Jasser, qui dit recenser, à travers le monde, plus de 500 start-up spécialisées dans la fintech islamique.
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