Conflit au Moyen-Orient : Le Maroc soupçonné d’alignement militaire avec l’entité sioniste
Alors que les tensions régionales s’intensifient entre l’Iran et Israël, une information non confirmée mais largement relayée dans les milieux diplomatiques suscite une vive controverse : le Maroc aurait proposé une aide militaire à Israël dans le cadre de sa confrontation avec Téhéran. Si Rabat n’a rien officialisé, cette rumeur vient aggraver une perception déjà […]

Alors que les tensions régionales s’intensifient entre l’Iran et Israël, une information non confirmée mais largement relayée dans les milieux diplomatiques suscite une vive controverse : le Maroc aurait proposé une aide militaire à Israël dans le cadre de sa confrontation avec Téhéran. Si Rabat n’a rien officialisé, cette rumeur vient aggraver une perception déjà fragilisée de la position marocaine dans le monde arabe, notamment vis-à-vis de la cause palestinienne.
Le Makhzen, engagé dans une normalisation accélérée avec l’entité sioniste depuis les accords d’Abraham, se retrouve au cœur d’un malaise grandissant. La participation d’unités de l’armée israélienne à des manœuvres conjointes au Maroc, dont la tristement célèbre brigade Golani, accusée d’exactions à Gaza, a choqué une partie de l’opinion publique maghrébine et arabe.
L’historien israélien Ilan Pappé, connu pour sa critique virulente de la politique israélienne, devait animer une conférence à Agadir intitulée « Repenser le nettoyage ethnique de la Palestine ». Elle a été annulée à la dernière minute, signe d’un pouvoir soucieux de ne pas froisser ses nouveaux alliés. Une décision interprétée par beaucoup comme une volonté d’étouffer les voix dissonantes.
Si l’implication militaire supposée du Maroc aux côtés d’Israël reste à vérifier, elle marque en tout cas un tournant symbolique. Ce rapprochement, jadis présenté comme pragmatique, prend aujourd’hui un relief politique lourd, en contradiction avec le soutien historique du peuple marocain à la cause palestinienne.
En effet, la guerre actuelle entre l’Iran et Israel, remet en lumière les fragilités de la normalisation israélo-marocaine. Si elle a permis des coopérations économiques et sécuritaires visibles, elle devient un fardeau politique dans un contexte de guerre ouverte entre Israël et l’Iran.
Le silence officiel de Rabat, combiné aux accusations de soutien implicite, risque de ternir davantage cette relation diplomatique controversée.
À l’heure où les équilibres géopolitiques se redessinent dans le monde arabe, la guerre entre l’Iran et Israël met en avant les contradictions de certains pays dont le Maroc. Entre ambitions régionales, dépendances stratégiques et pression de l’opinion publique, chaque position adoptée aura, sans aucun doute, un coût diplomatique.