Début du retour de déplacés à Ghaza, ferme rejet des plans d'"expulsion" des Palestiniens de leur terre

ALGER - Des milliers de déplacés palestiniens ont commencé lundi à regagner progressivement leur ville dans le nord de Ghaza, dans le cadre du cessez-le-feu conclu après près de 16 mois d'agression sioniste génocidaire, sur fond de nombreux appels internationaux à rejeter les tentatives d'"expulser" le peuple palestinien de ses terres. Depuis 07H00 (05H00 GMT), une marée humaine de déplacés bloqués depuis des mois dans le sud de la bande de Ghaza est en train de transiter à pied vers chez eux par la route côtière au niveau de Nousseirat, dans le cadre de la trêve entre le mouvement de résistance Hamas et l'entité sioniste, entrée en vigueur le 19 janvier. A Ghaza, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés, l'agression sioniste sauvage a fait depuis le 7 octobre 2023, plus de 158.000 martyrs et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14.000 disparus. Dans ce contexte, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a affirmé récemment qu'aucun endroit (maisons, hôpitaux, écoles...) à Ghaza n'a été épargné par les destructions massives du fait des bombardements sionistes incessants ayant frappé l'enclave palestinienne pendant plus de 15 mois. "A Rafah, après des mois de déplacements répétés dans d'autres parties de Ghaza, les gens retournent vers une destruction massive", avait déploré l'UNRWA dans un message sur les réseaux sociaux. Aussitôt entamé, le retour de déplacés palestiniens dans le nord de Ghaza lundi a été salué par le Hamas comme une "victoire" contre "les plans d'occupation" sionistes de ce territoire et de "déplacement" forcé des Palestiniens, selon un communiqué du mouvement de résistance. Pour le Jihad islamique, ce retour "est une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer" le peuple palestinien, en référence aux tentatives visant à déplacer les habitants de Ghaza vers l'Egypte et la Jordanie.   Ferme rejet des tentatives d'expulser les Ghazaouis de leur terre   Le retour des déplacés dans le nord de Ghaza réaffirme l'attachement du peuple palestinien à sa terre et à ses racines. Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement de leur territoire évoque le souvenir de la "Nakba", la "catastrophe" que fût pour les Palestiniens la création de l'entité sioniste en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant près de 800.000 Palestiniens, aujourd'hui plus de 6 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. Les Palestiniens "feront échouer" toute tentative d'expulsion de leur terre "comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies", a souligné dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. Pour sa part, la présidence palestinienne a exprimé son ferme rejet et sa condamnation de tout projet visant à déplacer la population de Ghaza, ce qui constitue "une violation des lignes rouges contre lesquelles nous avons mis en garde à plusieurs reprises", selon l'agence de presse Wafa. Et de poursuivre que "le peuple palestinien n'abandonnera pas sa terre et ses lieux saints. Nous ne permettrons pas que se répètent les catastrophes qui ont frappé notre peuple en 1948 et 1967". Dans ce contexte, les appels rejetant les tentatives de déplacement de la population de Ghaza se succèdent à l'instar de la Jordanie qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, et qui a affirmé par la voix de son vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés Ayman Safadi que "la stabilité des Palestiniens sur leur terre est une constante jordanienne qui n'a pas changé et ne changera pas". En Egypte aussi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a réaffirmé "le soutien continu" du Caire aux droits légitimes du peuple palestinien sur sa terre et sa patrie et exprimé "son rejet de toute atteinte à ces droits inaliénables, que ce soit par la colonisation ou l'annexion de terres, ou par l'évacuation de ces terres de leurs propriétaires par le déplacement". Toujours au Caire, le Parlement arabe a rejeté les tentatives de déplacement du peuple palestinien de Ghaza, qualifiant cela de "crime au regard du droit humanitaire international". "Ces appels constituent une violation flagrante des résolutions de la légalité internationale et des droits légitimes du peuple palestinien", a aussi souligné dans un communiqué le président du Parlement arabe Mohammed bin Ahmed Al Yamahi. Et la Ligue arabe a, elle aussi, réagi à propos de ce sujet en affirmant que "les tentatives visant à expulser le peuple palestinien de ses terres, par le déplacement, l'annexion ou l'expansion des colonies, se sont révélées infructueuses dans le passé et sont inacceptables. Elles constituent une violation du droit international, car la déportation forcée et le déplacement de personnes de leurs terres ne peuvent être qualifiés que de nettoyage ethnique".  

Jan 27, 2025 - 16:22
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Début du retour de déplacés à Ghaza, ferme rejet des plans d'"expulsion" des Palestiniens de leur terre

ALGER - Des milliers de déplacés palestiniens ont commencé lundi à regagner progressivement leur ville dans le nord de Ghaza, dans le cadre du cessez-le-feu conclu après près de 16 mois d'agression sioniste génocidaire, sur fond de nombreux appels internationaux à rejeter les tentatives d'"expulser" le peuple palestinien de ses terres.

Depuis 07H00 (05H00 GMT), une marée humaine de déplacés bloqués depuis des mois dans le sud de la bande de Ghaza est en train de transiter à pied vers chez eux par la route côtière au niveau de Nousseirat, dans le cadre de la trêve entre le mouvement de résistance Hamas et l'entité sioniste, entrée en vigueur le 19 janvier.

A Ghaza, dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés, l'agression sioniste sauvage a fait depuis le 7 octobre 2023, plus de 158.000 martyrs et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14.000 disparus.

Dans ce contexte, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a affirmé récemment qu'aucun endroit (maisons, hôpitaux, écoles...) à Ghaza n'a été épargné par les destructions massives du fait des bombardements sionistes incessants ayant frappé l'enclave palestinienne pendant plus de 15 mois.

"A Rafah, après des mois de déplacements répétés dans d'autres parties de Ghaza, les gens retournent vers une destruction massive", avait déploré l'UNRWA dans un message sur les réseaux sociaux.

Aussitôt entamé, le retour de déplacés palestiniens dans le nord de Ghaza lundi a été salué par le Hamas comme une "victoire" contre "les plans d'occupation" sionistes de ce territoire et de "déplacement" forcé des Palestiniens, selon un communiqué du mouvement de résistance.

Pour le Jihad islamique, ce retour "est une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer" le peuple palestinien, en référence aux tentatives visant à déplacer les habitants de Ghaza vers l'Egypte et la Jordanie.

 

Ferme rejet des tentatives d'expulser les Ghazaouis de leur terre

 

Le retour des déplacés dans le nord de Ghaza réaffirme l'attachement du peuple palestinien à sa terre et à ses racines. Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement de leur territoire évoque le souvenir de la "Nakba", la "catastrophe" que fût pour les Palestiniens la création de l'entité sioniste en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant près de 800.000 Palestiniens, aujourd'hui plus de 6 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins.

Les Palestiniens "feront échouer" toute tentative d'expulsion de leur terre "comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies", a souligné dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Pour sa part, la présidence palestinienne a exprimé son ferme rejet et sa condamnation de tout projet visant à déplacer la population de Ghaza, ce qui constitue "une violation des lignes rouges contre lesquelles nous avons mis en garde à plusieurs reprises", selon l'agence de presse Wafa.

Et de poursuivre que "le peuple palestinien n'abandonnera pas sa terre et ses lieux saints. Nous ne permettrons pas que se répètent les catastrophes qui ont frappé notre peuple en 1948 et 1967".

Dans ce contexte, les appels rejetant les tentatives de déplacement de la population de Ghaza se succèdent à l'instar de la Jordanie qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, et qui a affirmé par la voix de son vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés Ayman Safadi que "la stabilité des Palestiniens sur leur terre est une constante jordanienne qui n'a pas changé et ne changera pas".

En Egypte aussi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a réaffirmé "le soutien continu" du Caire aux droits légitimes du peuple palestinien sur sa terre et sa patrie et exprimé "son rejet de toute atteinte à ces droits inaliénables, que ce soit par la colonisation ou l'annexion de terres, ou par l'évacuation de ces terres de leurs propriétaires par le déplacement".

Toujours au Caire, le Parlement arabe a rejeté les tentatives de déplacement du peuple palestinien de Ghaza, qualifiant cela de "crime au regard du droit humanitaire international".

"Ces appels constituent une violation flagrante des résolutions de la légalité internationale et des droits légitimes du peuple palestinien", a aussi souligné dans un communiqué le président du Parlement arabe Mohammed bin Ahmed Al Yamahi.

Et la Ligue arabe a, elle aussi, réagi à propos de ce sujet en affirmant que "les tentatives visant à expulser le peuple palestinien de ses terres, par le déplacement, l'annexion ou l'expansion des colonies, se sont révélées infructueuses dans le passé et sont inacceptables. Elles constituent une violation du droit international, car la déportation forcée et le déplacement de personnes de leurs terres ne peuvent être qualifiés que de nettoyage ethnique".