Délinquance et gangs de quartiers : La cote d’alerte

Le verdict concernant les deux individus, qui ont agressé à l’arme blanche un sexagénaire à Aïn Fakroun dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, est tombé dans la journée d’avant-hier jeudi. La sentence a été lourde : 15 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars pour chacun des deux. Leur acolyte âgé de […] The post Délinquance et gangs de quartiers : La cote d’alerte first appeared on L'Est Républicain.

Août 16, 2025 - 12:21
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Délinquance et gangs de quartiers : La cote d’alerte

Le verdict concernant les deux individus, qui ont agressé à l’arme blanche un sexagénaire à Aïn Fakroun dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, est tombé dans la journée d’avant-hier jeudi. La sentence a été lourde : 15 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars pour chacun des deux. Leur acolyte âgé de 17 ans sera jugé par le tribunal pour mineurs, après la fin de l’enquête. La vidéo relatant l’agression a bouleversé pratiquement tous les internautes qui l’ont vue. Elle a constitué une occasion à des centaines d’Algériens, qui ont appelé à des sanctions exemplaires contre les auteurs de l’agression. Une autre vidéo filmée et postée sur les réseaux sociaux par un baigneur montrant une bande de jeunes débarquant sur la plage El Beldj, à l’ouest de Tipasa, avant de s’attaquer à des estivants. Munis d’armes blanches, les agresseurs ont commencé à frapper et à insulter les estivants. Des scènes inédites qui ont semé l’effroi. A la suite de l’attaque, la gendarmerie, qui a pris les choses en mains, a réussi à arrêter trois individus, placés en détention provisoire alors que deux autres suspects sont en fuite. « Le procureur de la République près le tribunal de Tipasa informe l’opinion publique qu’à la suite de la diffusion d’une vidéo montrant un groupe de personnes à bord d’un bateau attaquant des estivants sur la plage de Beldj (Tipaza), les membres de la brigade régionale de gendarmerie nationale de Tipaza ont réussi à identifier les suspects résidant dans le même quartier ». Selon le communiqué du tribunal, plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre les mis en cause à savoir : formation d’un groupe de malfaiteurs en vue de créer un climat d’insécurité dans un espace public par des agressions morales et physiques contre autrui et mettant en danger leur vie, coups et blessures volontaires avec usage d’une arme, port d’armes de catégorie six (6) sans justification légale. Par ailleurs, des informations non vérifiées ont fait état de l’assassinat à Hussein Dey (Alger) d’un jeune, à la suite d’une altercation avec un trafiquant de drogue. Selon les mêmes informations, le meurtrier serait en fuite. Le phénomène des agressions de rue est en train de prendre une ampleur inouïe, si l’on tient compte bien évidemment des « méfaits », qui ont lieu sans témoins. A Oran, à Constantine, à Annaba et dans d’autres localités, la police a procédé à plusieurs arrestations, mais une chose est sûre, la petite délinquance fait aujourd’hui peur et suscite des interrogations et des inquiétudes ! La multiplication des scènes de violence, filmées et non filmées est-elle liée à l’addiction aux psychotropes ? A cette question, Mahdi Halfaoui, avocat, a tenté une approche sur Ennahar TV, en estimant que le fléau des agressions de rue est « indissociable de celui de la consommation de drogues, notamment les psychotropes ». Il a souligné que la drogue « constitue la source principale des autres crimes comme les vols et les vols à main armée mais aussi des bagarres dans les quartiers et les cités ». Selon Mohamed Ben Yettou, professeur de droit, « filmer des agressions facilite le travail de la justice grâce aux preuves que ce geste apporte ». Le même professeur soulève toutefois des réserves concernant cette pratique, liées à la réglementation.

Mohamed M

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