Diversification du bouquet énergétique : Quelle place pour l’énergie nucléaire ?

Reposant jusque-là essentiellement sur les hydrocarbures, le mix énergétique en Algérie est appelé à intégrer d’autres sources d’énergie. En plus des énergies renouvelables, le nucléaire peut aussi être intégré dans le mix énergétique, eu égard au potentiel qu’il représente.

Pivot dans le mix énergétique dans plusieurs pays, le nucléaire présente une opportunité pour l’Algérie, qui a déjà entamé la diversification de son mix énergétique, notamment avec l’intégration des énergies renouvelables, dont la part est appelée à augmenter. Le rôle de l’énergie nucléaire et sa place dans le mix énergétique algérien sera débattu, demain à Alger, à l’occasion d’une conférence-débat sous le thème « Quelle place pour l’électronucléaire dans le mix énergétique algérien du futur ? », qu’organise l’Académie algérienne des sciences et des technologies.

Animée par le Pr Ali Meftah, président de la section « Energie et technologie des industries » de l’Académie algérienne des sciences et technologies, dont il est membre fondateur, cette conférence sera une occasion de mettre toute la lumière sur les opportunités qu’offre le nucléaire comme source d’énergie, à même de diversifier le bouquet énergétique.

Dans un communiqué, l’Académie algérienne des sciences et technologies, qui a mis en avant l’intérêt d’introduire cette énergie dans le mix énergétique, sachant que le pays se concentre actuellement sur le développement des énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien, estime que « le nucléaire est une partie importante de la solution, mais il ne constitue pas la solution complète ».

Pour les organisateurs qui ont signalé l’apport « infime » des énergies renouvelables dans la production de l’électricité, l’Algérie est appelée à intégrer le nucléaire « pour réduire sa vulnérabilité aux fluctuations des prix des combustibles fossiles ». C’est dans ce sens que l’Académie des sciences et des technologies a fait part des prévisions du pays. « L’Algérie prévoit d’intégrer le nucléaire dans son mix énergétique à l’horizon 2030-2050 », a-t-on affirmé, tout en mettant en avant le potentiel en la matière.

« Le pays dispose de réserves prouvées d’uranium d’environ 29 000 tonnes, suffisantes pour alimenter deux centrales nucléaires d’une capacité de 1 000 mégawatts chacune pendant 60 ans », a-t-on souligné. « Le nucléaire est une source d’énergie bas carbone et une technologie éprouvée avec des normes de sécurité strictes », a-t-il indiqué. Selon la même source, l’Algérie a l’intention de lancer la construction de sa première centrale nucléaire en 2025, affirmant que ce projet « marque une étape importante dans la diversification du mix énergétique ».

Des défis liés à cette décision sont néanmoins évoqués. Il s’agit, a-t-on noté, des coûts d’investissement, de la sécurité nucléaire et de la gestion des déchets. Toutes ces questions seront débattues lors de cette conférence, qui sera une occasion de débattre d’un avenir énergétique durable et sûr. Ce dernier devrait être garanti en optant pour « un mix énergétique équilibré combinant nucléaire, renouvelable et énergies vertes ».

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