L'Algérie souligne la nécessité de concrétiser les recommandations du "pacte du Sommet de l’avenir" sur le désarmement

GENEVE - L’ambassadeur et Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève (Suisse), Rachid Bladehane, a souligné mardi, la nécessité de concrétiser les recommandations contenues dans "le pacte du Sommet de l’avenir", dans son volet relatif au désarmement. Dans son intervention à Genève dans le cadre de la session de la Conférence du désarmement pour l’année 2025, présidée par l’Italie, M. Bladehane a indiqué que "cette nouvelle session de la Conférence du désarmement coïncide avec la présidence par l’Algérie du Conseil de sécurité des Nations unies durant le mois de janvier, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2024-2025", précisant que "l’Algérie accorde un intérêt majeur à la promotion des valeurs de dialogue, de coopération et de coexistence pacifique prônées par l’Organisation des Nations unies, afin de préserver la paix et la sécurité internationales, et de contribuer au règlement pacifique des conflits". "L’Algérie exhorte tous les acteurs internationaux à œuvrer au renforcement de l’approche multilatérale pour la gestion des relations internationales, afin de surmonter les tensions qui les caractérisent, et de favoriser les moyens pacifiques et négociés pour résoudre les conflits", a-t-il poursuivi. Après avoir exprimé le soutien de l’Algérie au "nouvel agenda pour la paix", proposé en 2023 par le Secrétaire général de l’ONU, et "dont les priorités en matière de désarmement méritent d’être prise en compte", le diplomate algérien a souligné la nécessité de concrétiser les recommandations issues du "Pacte du Sommet de l’avenir", dans son volet relatif au désarmement. Il a en outre appelé à "la nécessité de réunir toutes les conditions nécessaires pour la tenue et la réussite de la 4e session extraordinaire de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies consacrée aux questions de désarmement", ajoutant que "la communauté internationale doit agir rapidement pour sortir de l'impasse actuelle dans ce domaine". Et de souligner que l'Algérie "soutient l'activation du mandat de la Conférence du désarmement et aspire à intensifier les efforts communs pour dynamiser ce forum de négociation afin de préserver sa crédibilité, en reprenant des travaux substantiels qui, nous l'espérons, aboutiront à relancer le processus de négociation, notamment en ce qui concerne le désarmement nucléaire, qui demeure une priorité absolue, tout en garantissant la participation des observateurs aux travaux de cette conférence, dans le respect du principe d'inclusivité". "L'Algérie a toujours été au rendez-vous lors des étapes charnières de l'histoire du désarmement, notamment en ce qui concerne le désarmement nucléaire. Cela remonte à sa présidence en 1979 du Comité du désarmement, devenu plus tard la Conférence du désarmement, en sus de ses nombreuses responsabilités au fil des années, témoignant de sa contribution constructive aux efforts collectifs en la matière", a-t-il dit. Ces contributions, a-t-il ajouté, "reflètent l'engagement indéfectible de l'Algérie en faveur du renforcement de la sécurité et de la paix internationales, ainsi que sa profonde conviction que le désarmement nucléaire, qui reste une priorité essentielle pour elle comme pour la majorité absolue des membres de la Conférence et de la communauté internationale dans son ensemble, constitue l'unique moyen pour l'humanité de se débarrasser du spectre des armes de destruction massive". Il a, également, rappelé que cette conviction "s'est renforcée, à travers l'expérience de l'Algérie qui a souffert et continue de souffrir des conséquences humaines et environnementales catastrophiques des essais nucléaires effectués sur son territoire durant l'époque coloniale." Le représentant de l'Algérie a exprimé la "grande déception" ressentie suite à l'échec de la dixième Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à adopter son document final, au regard du besoin urgent d'aboutir à des résultats concrets à même de répondre aux attentes de la communauté internationale, exprimant l'espoir de voir la prochaine session de révision de ce traité aboutir à des résultats probants et positifs. Dans le cadre des travaux de la Conférence du désarmement, M. Bladehane a déclaré que "la conclusion d'un traité interdisant la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires ou d'explosifs nucléaires prend tout son sens en traitant de manière adéquate la question des stocks de matières fissiles", insistant sur la nécessité de "garantir le droit légitime de tous les Etats de bénéficier des utilisations pacifiques et civiles de l'énergie atomique, au vu de ses effets positifs sur les efforts de développement." Selon M. Bladehane, l'Algérie croit que la réalisation de progrès concrets concernant les garanties de sécurité négatives, à travers l'adoption d'un instrument juridiquement contraignant "constitue une nécessité impérieuse p

Jan 21, 2025 - 22:34
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L'Algérie souligne la nécessité de concrétiser les recommandations du "pacte du Sommet de l’avenir" sur le désarmement
L'Algérie souligne la nécessité de concrétiser les recommandations du

GENEVE - L’ambassadeur et Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève (Suisse), Rachid Bladehane, a souligné mardi, la nécessité de concrétiser les recommandations contenues dans "le pacte du Sommet de l’avenir", dans son volet relatif au désarmement.

Dans son intervention à Genève dans le cadre de la session de la Conférence du désarmement pour l’année 2025, présidée par l’Italie, M. Bladehane a indiqué que "cette nouvelle session de la Conférence du désarmement coïncide avec la présidence par l’Algérie du Conseil de sécurité des Nations unies durant le mois de janvier, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2024-2025", précisant que "l’Algérie accorde un intérêt majeur à la promotion des valeurs de dialogue, de coopération et de coexistence pacifique prônées par l’Organisation des Nations unies, afin de préserver la paix et la sécurité internationales, et de contribuer au règlement pacifique des conflits".

"L’Algérie exhorte tous les acteurs internationaux à œuvrer au renforcement de l’approche multilatérale pour la gestion des relations internationales, afin de surmonter les tensions qui les caractérisent, et de favoriser les moyens pacifiques et négociés pour résoudre les conflits", a-t-il poursuivi.

Après avoir exprimé le soutien de l’Algérie au "nouvel agenda pour la paix", proposé en 2023 par le Secrétaire général de l’ONU, et "dont les priorités en matière de désarmement méritent d’être prise en compte", le diplomate algérien a souligné la nécessité de concrétiser les recommandations issues du "Pacte du Sommet de l’avenir", dans son volet relatif au désarmement.

Il a en outre appelé à "la nécessité de réunir toutes les conditions nécessaires pour la tenue et la réussite de la 4e session extraordinaire de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies consacrée aux questions de désarmement", ajoutant que "la communauté internationale doit agir rapidement pour sortir de l'impasse actuelle dans ce domaine".

Et de souligner que l'Algérie "soutient l'activation du mandat de la Conférence du désarmement et aspire à intensifier les efforts communs pour dynamiser ce forum de négociation afin de préserver sa crédibilité, en reprenant des travaux substantiels qui, nous l'espérons, aboutiront à relancer le processus de négociation, notamment en ce qui concerne le désarmement nucléaire, qui demeure une priorité absolue, tout en garantissant la participation des observateurs aux travaux de cette conférence, dans le respect du principe d'inclusivité".

"L'Algérie a toujours été au rendez-vous lors des étapes charnières de l'histoire du désarmement, notamment en ce qui concerne le désarmement nucléaire. Cela remonte à sa présidence en 1979 du Comité du désarmement, devenu plus tard la Conférence du désarmement, en sus de ses nombreuses responsabilités au fil des années, témoignant de sa contribution constructive aux efforts collectifs en la matière", a-t-il dit.

Ces contributions, a-t-il ajouté, "reflètent l'engagement indéfectible de l'Algérie en faveur du renforcement de la sécurité et de la paix internationales, ainsi que sa profonde conviction que le désarmement nucléaire, qui reste une priorité essentielle pour elle comme pour la majorité absolue des membres de la Conférence et de la communauté internationale dans son ensemble, constitue l'unique moyen pour l'humanité de se débarrasser du spectre des armes de destruction massive".

Il a, également, rappelé que cette conviction "s'est renforcée, à travers l'expérience de l'Algérie qui a souffert et continue de souffrir des conséquences humaines et environnementales catastrophiques des essais nucléaires effectués sur son territoire durant l'époque coloniale."

Le représentant de l'Algérie a exprimé la "grande déception" ressentie suite à l'échec de la dixième Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à adopter son document final, au regard du besoin urgent d'aboutir à des résultats concrets à même de répondre aux attentes de la communauté internationale, exprimant l'espoir de voir la prochaine session de révision de ce traité aboutir à des résultats probants et positifs.

Dans le cadre des travaux de la Conférence du désarmement, M. Bladehane a déclaré que "la conclusion d'un traité interdisant la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires ou d'explosifs nucléaires prend tout son sens en traitant de manière adéquate la question des stocks de matières fissiles", insistant sur la nécessité de "garantir le droit légitime de tous les Etats de bénéficier des utilisations pacifiques et civiles de l'énergie atomique, au vu de ses effets positifs sur les efforts de développement."

Selon M. Bladehane, l'Algérie croit que la réalisation de progrès concrets concernant les garanties de sécurité négatives, à travers l'adoption d'un instrument juridiquement contraignant "constitue une nécessité impérieuse pour protéger les Etats non dotés d'armes nucléaires".En conclusion, il a appelé à "réfléchir sérieusement à la gestion des risques induits par les nouvelles technologies et  l'intelligence artificielle dans leurs utilisations militaires, ainsi qu'aux systèmes d'armes autonomes, et à la nécessité de définir un cadre juridique international contraignant à ce sujet."