Contestations dans le secteur de l’éducation : Le mouvement prend de l’ampleur à Guelma

La wilaya de Guelma connaît depuis plusieurs jours un vaste mouvement de contestation qui mobilise enseignants, personnels administratifs, agents des services économiques et élèves des trois cycles d’enseignement. Cette mobilisation intervient dans le contexte de la revalorisation salariale dans l’éducation nationale, récemment décidée par le président de la République.  Malgré des augmentations substantielles oscillant entre 7.000 et 18.000 dinars mensuels, le corps enseignant exprime son mécontentement. Les directeurs des écoles primaires dénoncent leur exclusion des promotions de grade accordées à leurs collègues. Rappelant que leur charge de travail inclut la gestion des cantines scolaires, l’accueil des parents d’élèves et les permanences durant les vacances scolaires, ils soulignent leur rôle central dans le système éducatif, gérant simultanément les aspects administratifs, pédagogiques et sociaux de leurs établissements. Les professeurs d’éducation physique recrutés en septembre 2023 dans le cycle primaire s’associent au mouvement, réclamant leur intégration dans l’enseignement. Parallèlement, les agents des services économiques revendiquent une meilleure revalorisation de leurs salaires. Les corps communs – personnels administratifs de la direction de l’Education, des collèges et lycées – ainsi que les ouvriers professionnels, agents de service, cuisiniers et femmes de ménage se considèrent comme les grands oubliés du secteur. Ils dénoncent des rémunérations insuffisantes au regard de leur charge de travail quotidienne. De nombreux sit-in se sont tenus devant le siège de la direction de l’Education, sous surveillance des services de sécurité. Le mouvement s’est récemment amplifié avec la mobilisation des élèves, suite à la décision du ministère du Commerce relative aux cours particuliers dans les écoles privées spécialisées dans l’enseignement des langues. Écoliers, collégiens et lycéens ont déserté leurs établissements pour manifester dans les rues, exigeant l’abrogation de cette mesure ministérielle. Ils considèrent ces cours de soutien comme indispensables à la poursuite sereine de leurs études et à leur préparation aux examens scolaires. Face à ce mécontentement généralisé, toutes les parties concernées appellent à une intervention urgente des pouvoirs publics. La situation nécessite, selon elles, des réponses concrètes pour apaiser les tensions et répondre aux différentes revendications qui secouent le secteur.

Hamid Baali

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