Le Parlement européen pourri surfe sur l’affaire Sansal et s’attaque à l’Algérie

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Jan 21, 2025 - 19:06
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Le Parlement européen pourri surfe sur l’affaire Sansal et s’attaque à l’Algérie

Par Mohsen Abdelmoumen – Depuis ce samedi 18 janvier, la photo de Marie Arena s’étale dans toute la presse belge aussitôt relayée par les médias étrangers avec le titre : «Une ex-ministre belge inculpée pour appartenance à une organisation criminelle.» On peut dire que cela fait tout son effet. La juge d’instruction, Aurélie Dejaiffe, qui a remplacé le juge Michel Claise dans l’affaire dite du «Qatargate», suite à la découverte d’un conflit d’intérêts, puisque le fils de Claise et le fils d’Arena étaient de grands amis et dirigeaient une société de vente de CBD, a décidé de donner un dernier coup de balai avant de partir vers une autre fonction de la magistrature et, dans la foulée, a inculpé trois autres personnes, des conseillers et assistants parlementaires liés aux principaux inculpés du Marocgate.

Nous avons déjà évoqué le cas d’Arena lors de nos articles consacrés à ce scandale de corruption qui a secoué le Parlement européen fin 2022 et qui a conduit quelques eurodéputés en prison, dont la vice-présidente Eva Kaili. Ce scandale est appelé chastement «Qatargate» par les médias aux ordres pour ne pas effaroucher le régime marocain, principal pourvoyeur d’enveloppes bien garnies, de séjours dans les palaces bousbiriens et, accessoirement, de substances illicites, mais aussi expert maître-chanteur, et dans lequel on trouve la main de la DGED de Mansouri via son agent Mohamed Bellahrach, entre autres, car la liste est longue. Ce que nous nous entêtons à nommer Marocgate, par souci de relater la réalité, refait donc surface ce début d’année avec celle qui n’avait jamais été inquiétée par la justice jusqu’ici, malgré ses liens plus qu’étroits avec Pier Antonio Panzeri, ex-eurodéputé et patron de Fight Impunity, ONG droits-de-l’hommiste dissoute aujourd’hui, considéré comme le «cerveau» de cette vaste affaire de corruption et ayant acquis le statut de repenti, tel un parrain de la mafia, puisqu’il s’est mis à table après quelques jours derrière les barreaux.

Ancienne ministre fédérale belge, membre du Parti socialiste, décorée en 2010 grand officier de l’Ordre de Léopold, puis recyclée députée européenne et bombardée présidente de la sous-commission des droits de l’Homme, dont elle se servait pour attaquer l’Algérie, pour finir aujourd’hui désœuvrée mais pourvue d’un revenu confortable vu ses anciennes fonctions, Marie Arena n’a jamais cessé de clamer son innocence de blanche colombe égarée dans un monde de prédateurs. Souvenons-nous tout de même que les deux champions des «droits-de-l’Homme», à savoir Arena et son «ami» Antonio Panzeri, avaient passé un séjour de rêve à la Mamounia en 2015 sur l’invitation d’Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne et désormais connu pour être le «facteur» du Makhzen qui distribuait les enveloppes.

Rappelons-nous aussi que l’appartement du fils d’Arena, Ugo Lemaire, voisin de celui de sa mère, avait été perquisitionné en juillet 2023 et que la police y avait découvert 280 000 euros en liasses disséminées dans des boîtes en plastique et des sacs, ainsi que de la poudre blanche et des balises GPS destinées à être collées sous les voitures. Des véhicules immatriculés en Espagne et en Bulgarie avaient aussi été trouvés dans un box loué par Ugo Lemaire. Banal, n’est-ce pas ? Tout le monde a ça chez lui, c’est bien connu. Les enquêteurs soupçonnaient néanmoins un trafic de drogue lié au Makhzen, sachant que Marie Arena avait sollicité Atmoun pour «faciliter les vacances de son fils au Maroc». Depuis quand un Belge a-t-il besoin d’un corrupteur bousbirien pour passer des vacances au royaume de la luxure ? Quoi qu’il en soit, on n’a plus jamais entendu parler de cette affaire. Motus et bouche cousue.

Il est à noter, au passage, que le Parti socialiste, égal à lui-même, a esquivé une enquête en interne sur la protégée de Di Rupo, en déclarant qu’Arena ne faisait plus partie du PS, refilant ainsi la patate chaude à la justice, soulagé par cette pirouette d’éviter de devoir sortir tous les cadavres qui encombrent ses placards.

Cette divulgation de l’inculpation d’Arena n’avait pas fuité, c’est l’intéressée elle-même qui en a informé un média belge : «J’ai enfin été entendue», a déclaré ce week-end la blanche colombe triomphante. «Je ne suis pas inculpée pour corruption. Je ne suis pas inculpée pour blanchiment. Je suis uniquement inculpée parce que je serais membre d’une organisation criminelle.» Pincez-moi, je dois rêver ! Une ex-ministre se félicite d’appartenir à une organisation criminelle ! Et ça donne des leçons de droits de l’Homme, de démocratie, de liberté d’expression et toutes ces foutaises à l’Algérie et à toute la planète ! Ou ces gens sont complètement déconnectés de la réalité et trouvent normal de faire partie d’une mafia, ou alors c’est nous qui sommes fous. Le monde marche décidément sur la tête, à moins que ce ne soit là une manifestation inattendue du surréalisme à la belge.

Toujours est-il que les tentacules du Makhzen continuent à surgir dans des affaires de corruption aux plus hauts niveaux du pouvoir européen et, quand on croit en avoir coupé une, dix autres font leur apparition. Quant aux politiciens européens qui n’ont pas pu résister à l’appel des sirènes, ils ont fait carrière dans la politique qu’ils considèrent comme une bonne planque, où ils sont assurés d’un revenu confortable, d’une bonne pension, de privilèges notables et de petits «extras» qui font le «sel» de la vie, comme des enveloppes en remerciement de services rendus, des voyages au soleil, des séjours dans des hôtels de luxe, etc. A l’image de Marie Arena qui s’est déjà permise de sermonner l’Algérie, ou encore Eva Kaili chez qui les enquêteurs avaient découvert des valises remplies de billets de banque pour un montant de 900 000 euros, et qui avait déclaré un jour que «les allocations sont destinées à des fainéants». Ces grands donneurs de leçons se sont gavés de l’argent issu de la richesse pillée du peuple sahraoui qui se retrouve sans terre et qui subit l’oppression du royaume putréfié du Maroc.

Telle est la classe politique occidentale qui s’est constituée en une oligarchie composée d’individus sans moralité ni honneur, uniquement préoccupés à conserver leurs privilèges et à placer leur progéniture dans des postes avantageux, des politiciens carriéristes souvent corruptibles et complètement déconnectés de la réalité des peuples que leur incompétence a plongés dans la précarité totale, et qui n’ont que mépris pour ceux qui les ont portés au pouvoir. En Occident, on voit des gens fouiller les poubelles pour manger et dormir dans les rues en plein hiver, pendant que ces politiciens se prélassent dans le luxe en brassant des millions. Et ce sont ces gens qui se permettent de nous donner des leçons, notamment par un projet de résolution contre l’Algérie concernant l’affaire Boualem Sansal, avec un débat en plénière prévu ce mercredi 22 janvier au Parlement européen définitivement entaché par le scandale de corruption du Marocgate, suivi par un vote le lendemain, soit le jeudi 23.

Ces parlementaires corrompus devraient se regarder dans un miroir et balayer devant leur porte avant de se mêler des affaires de l’Algérie souveraine, laquelle n’a que faire de résolutions venues d’un Parlement pourri.

M. A.

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