Le "Traitement et l'épuration des eaux usées", thème d'une journée d'études à Alger

A cette occasion, M. Baddari a affirmé l'importance du développement de la recherche scientifique et technologique dans le domaine de l'épuration des eaux usées afin de trouver des solutions innovantes à même d'accroître le volume des eaux traitées et d'élargir leurs domaines d'utilisation, notamment face aux impacts des changements climatiques.

Le ministre a également fait état de la création de 37 start-up et micro-entreprises spécialisées dans la valorisation des eaux usées, ainsi que l'inscription de 50 projets de recherche nationaux et internationaux, en sus des activités de 11 laboratoires scientifiques opérant dans ce domaine, qui demeure, a-t-il dit, "l'un des principaux défis actuels".

Il a, en outre, rappelé les directives du président de la République, M.  Abdelmadjid Tebboune, portant sur la réhabilitation et le développement des stations d'épuration, dans le but d'augmenter les capacités de traitement et le volume des eaux épurées destinées à la réutilisation dans divers secteurs.

De son côté, M. Derbal a affirmé que son secteur "reste ouvert à toutes les contributions issues de la recherche scientifique, qui visent à moderniser et à développer le service public des eaux, notamment en ce qui concerne les ressources en eau non conventionnelles. Ces apports permettront de renforcer le secteur, au service de l'économie nationale, et de fournir un service public qui soit à la hauteur des attentes des citoyens".

Le ministre a, par ailleurs, précisé que "les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, ont lancé un programme ambitieux visant à réutiliser les eaux usées traitées dans l'agriculture et l'industrie, pour atteindre un taux de 30% d'ici la fin de l'année 2025".

M. Derbal a également souligné que "l'Algérie est l'un des pays leaders en matière d'épuration, avec un taux national de raccordement au réseau d'assainissement dépassant les 93%", ajoutant que ce résultat a été atteint grâce à la réalisation de réseaux d'assainissement d'une longueur totale de plus de 97.000 km, ainsi que l'installation de 232 systèmes de traitement des eaux usées, ce qui a permis, a-t-il dit, d'atteindre une capacité théorique de traitement de plus d'un milliard de mètres cubes par an, avec un volume actuel de traitement dépassant 590 millions de M3/an, soit 54% des capacités théoriques disponibles.

En marge de l'ouverture de cette journée d'étude, organisée à l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du territoire (ENSSMAL), une convention de coopération a été signée entre l'ENSSMAL et l'Office national de l'assainissement (ONA), qui vise, selon M. Derbal, à "assurer une formation aux ingénieurs de l'Office, notamment en matière de modèles mathématiques utilisés".

Cette convention offre également l'opportunité "aux ingénieurs de l'ONA de prendre connaissance des avancées scientifiques réalisées au sein de l'ENSSMAL et aux étudiants de bénéficier de stages de formation dans ce domaine, en collaboration avec les ingénieurs de l'Office, pour leur permettre de les familiariser avec les techniques et technologies utilisées dans le processus de traitement et de réutilisation des eaux usées, tout en les impliquant dans les recherches scientifiques menées par l'ONA".