Maroc : L’endettement extérieur, une épée de Damoclès sur l’économie
L’économie marocaine est sous haute tension. Selon les dernières données officielles, la dette extérieure du Royaume a atteint un seuil critique de près de 70 milliards de dollars, soit l’équivalent de près de la moitié de son Produit Intérieur Brut (PIB). Ce chiffre, en constante augmentation, soulève de sérieuses interrogations quant à la soutenabilité de […]

L’économie marocaine est sous haute tension.
Selon les dernières données officielles, la dette extérieure du Royaume a atteint un seuil critique de près de 70 milliards de dollars, soit l’équivalent de près de la moitié de son Produit Intérieur Brut (PIB).
Ce chiffre, en constante augmentation, soulève de sérieuses interrogations quant à la soutenabilité de sa trajectoire économique et à l’impact direct sur la population.
Cette accumulation de dettes est le résultat de recours successifs à des prêts auprès d’institutions financières internationales, principalement le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Officiellement, ces fonds sont destinés à amortir les chocs économiques, comme la récente crise sanitaire et l’inflation mondiale, ainsi qu’à financer des projets d’infrastructure présentés comme stratégiques.
Cependant, cette stratégie de financement suscite une inquiétude croissante. Des économistes alertent sur le risque que le service de la dette ne vienne grever lourdement le budget de l’État, limitant sa capacité à investir dans des secteurs sociaux vitaux tels que la santé et l’éducation.
Cette pression financière se répercute déjà sur le quotidien des citoyens. La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle coïncide avec une hausse notable du chômage, particulièrement chez les jeunes, et une érosion continue du pouvoir d’achat des ménages marocains, confrontés à une inflation persistante, sans oublier le taux de pauvreté qui grimpe en flèche.
La question fondamentale demeure : ces emprunts constituent-ils une bouée de sauvetage conjoncturelle ou le prélude à un enlisement dans un cycle de dépendance financière ?