Nouvelle procédure exceptionnelle : Passeports biométriques pour Algériens sans titre de séjour

Les ressortissants algériens établis à l’étranger sans titre de séjour peuvent désormais bénéficier, via les représentations consulaires, d’une procédure exceptionnelle leur permettant d’obtenir un passeport biométrique d’urgence d’une validité de dix ans. Cette mesure facilite les démarches administratives, supprime l’obligation de justificatif de résidence et autorise les demandes à distance, offrant ainsi un soutien essentiel à la diaspora en situation irrégulière.

Bien que cette décision ait été annoncée par le président de la République l’année dernière, des avancées concrètes dans ce dossier ont été confirmées par le ministre des Affaires étrangères (MAE), Ahmed Attaf, en réponse à la question écrite du député de la Communauté nationale établie en France, Abdelouahab Yagoubi. « Bonne nouvelle pour notre communauté algérienne à l’étranger. Le droit à un passeport garanti pour tous, dans toutes les situations », a annoncé, ce vendredi, le député sur sa page officielle, rapportant la réponse du MAE.

Autre nouveauté importante, les démarches administratives pourront désormais être réalisées à distance via les services consulaires, sans déplacement physique obligatoire. Ce mécanisme, actuellement en cours de déploiement, vise à simplifier considérablement l’accès aux documents d’identité pour les ressortissants en difficulté.

Le ministère a également annoncé la révision du décret présidentiel en vigueur, qui conditionnait jusqu’à présent la délivrance d’un passeport biométrique valable dix ans à la présentation d’un justificatif de résidence. Cette exigence, particulièrement pénalisante pour les sans-papiers, devrait être levée à travers les nouveaux textes à venir.

Privés de passeports depuis plusieurs années, les Algériens en situation irrégulière à l’étranger (harraga) voient dans cette mesure une opportunité de régularisation et de reconnexion administrative avec leur pays d’origine. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation des services consulaires et d’inclusivité envers les membres les plus vulnérables de la communauté algérienne à l’étranger.

Le député Yakoubi a souligné que l’absence de passeports biométriques avait conduit à la violation des droits fondamentaux de milliers de citoyens, y compris des familles entières et des enfants. « Cela a provoqué des problèmes juridiques et administratifs graves, affectant la stabilité sociale et professionnelle de ces citoyens, et les exposant parfois à des formes d’exploitation ou à des situations de grande précarité », a-t-il alerté.

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