Change euro-dinar : la mésaventure d’un Algérien de France avec un intermédiaire

En l’absence de canaux identifiés pour transférer des euros de France vers l’Algérie, de nombreux membres de la diaspora se retrouvent obligés de faire confiance à des inconnus.

Pour transférer des devises à leurs familles et proches en Algérie, les Algériens de France confient leurs euros à des tierces personnes qui s’occupent de remettre la somme, en dinars algériens, aux destinataires.

Il envoie de l’argent à son frère en Algérie et ce dernier se fait agresser

C’est ce qu’a fait un Algérien de France, pensant sans doute que c’est sans risques, ce qu’il a vite regretté, raconte une connaissance de la victime dans une vidéo postée sur sa chaîne TikTok suivie par plus d’un million d’abonnés.

« Mon ami voulait envoyer en urgence 500 € à son frère qui est en Algérie, alors on lui a conseillé un intermédiaire qui a accepté la mission », raconte cet internaute, dévoilant que la somme a bien été remise à l’intéressé, mais que celui-ci a été agressé juste après l’avoir reçue.

L’intermédiaire a fixé un rendez-vous au destinataire dans l’une des rues d’Alger, à 1 h du matin, explique-t-il. « Il s’agit pourtant d’une rue tranquille, qui n’est pas connue pour les agressions », souligne l’internaute, qui assure que l’agression du destinataire est « sûrement planifiée par l’intermédiaire ».

« Il a bel et bien récupéré l’argent, mais après le deuxième virage, on l’a agressé ! À 99 %, voire à 100 %, il s’agit d’un coup fourré », raconte l’internaute, conseillant les Algériens de France de bien choisir les intermédiaires et de tacher à ce qu’ils se déplacent jusqu’au domicile du destinataire ou de fixer des rendez-vous dans des places publiques pour éviter de perdre leur argent.

Attention aux faux billets

En plus des agressions, effectuer le change au noir sur les réseaux sociaux représente un autre risque : les faux billets en euro. Sauf urgence, il est déconseillé de recourir à des « changeurs » sur les réseaux sociaux.

En effet, cette semaine, la police algérienne a annoncé avoir saisi près de 2 millions d’euros de faux billets à Chlef. Une somme dissimulée dans la voiture et destinée à être écoulée sur le marché noir des devises en Algérie, notamment via les réseaux sociaux, a précisé la justice.

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