Panne programmée

Par Anouar Macta – En France, ce n’est pas la République qui bugue, c’est Macron qui fait buguer la République. Et les Français l’ont compris : cet homme ne joue pas pour la France, il joue contre elle. L’article Panne programmée est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Sep 13, 2025 - 08:48
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Panne programmée

Par Anouar Macta – Pendant des décennies, la Ve République en France a fonctionné sur une mécanique bien huilée : l’alternance. Tantôt à gauche, tantôt à droite, chacun jouait sa partition et le système, lui, continuait de tourner. C’était une comédie réglée, parfois cynique, mais efficace : quand un camp échouait, l’autre prenait le relais, et l’équilibre institutionnel se maintenait.

Mais Emmanuel Macron n’est pas un politicien au sens français du terme. Il n’est ni héritier d’un parti, ni homme d’appareil, ni même défenseur d’un camp. Il est un technicien, un gestionnaire envoyé pour une mission particulière : dégraisser l’Etat comme on le ferait d’une grande entreprise jugée trop lourde. Son rôle n’est pas de préserver le système, mais de le rendre «rentable» pour ceux qui ont investi dans son ascension.

En cela, Macron n’est pas un président classique. C’est un employé de l’oligarchie internationale, un mercenaire de la finance mondialisée. Et c’est cette nature qui explique le blocage actuel. Là où un politicien formé à l’école française aurait choisi la démission pour protéger la stabilité de ses réseaux et préserver les chances futures de sa formation, Macron s’accroche. Car il n’a ni parti, ni clan, ni tradition à sauvegarder. Il n’a qu’une mission : aller jusqu’au bout du plan.

Le dysfonctionnement vient de là. Ce n’est pas la République qui bugue, c’est Macron qui fait buguer la République. Et les Français l’ont compris : cet homme ne joue pas pour la France, il joue contre elle.

Sa phrase – «je ne démissionnerai pas» – sonne comme un défi lancé au pays tout entier. Désormais, le pouvoir ne repose plus sur les institutions, ni sur les partis, mais sur un rapport de force brut entre un président isolé et un peuple qui refuse de se soumettre.

La victoire de l’un ou de l’autre définira l’avenir de la France. Si Macron tient, c’est l’oligarchie qui aura gagné, et la République s’éteindra lentement sous le poids de sa logique comptable. Si le peuple l’emporte, alors peut-être s’ouvrira une nouvelle page, violente mais nécessaire, pour redonner à la politique française son sens premier : servir la nation et non les investisseurs.

En vérité, Macron n’est pas une anomalie. Il est le symptôme d’une République qui a cessé de protéger les siens et qui s’est offerte aux plus offrants. Mais il est aussi, paradoxalement, le révélateur. Car en se maintenant coûte que coûte, il oblige les Français à choisir. Et ce choix marquera une génération entière.

A. M.

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