Pétrole: L’AIE prévoit une baisse de la demande mondiale en 2030

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) projette dans son dernier rapport que la demande mondiale de pétrole devrait légèrement baisser en 2030, un premier déclin depuis 2020.

Par Salim K.

L’AIE prévoit une augmentation de la demande mondiale de pétrole de 2,5 millions de barils par jour entre 2024 et 2030, pour atteindre un niveau stable d’environ 105,5 millions de barils par jour en 2030. Cependant, le taux de croissance annuel ralentira pour atteindre un pic d’environ 700 000 barils par jour en 2025 et 2026, puis augmentera légèrement les années suivantes jusqu’à ce qu’en 2030, la demande de pétrole affiche un léger déclin par rapport à 2029 (la demande devrait atteindre 105,6 millions de barils par jour en 2029), mettant fin à la tendance à la hausse continue observée depuis 2020.
Le rapport souligne que les raisons de ce phénomène incluent une croissance économique inférieure à la tendance, plombée par les tensions commerciales mondiales et les déséquilibres budgétaires, ainsi qu’à la substitution accélérée du pétrole dans les secteurs des transports et de la production d’électricité.
Du côté de l’offre, le rapport indique que la capacité de production mondiale de pétrole devrait augmenter de plus de 5 millions de barils par jour pour atteindre 114,7 millions de barils par jour d’ici à 2030, principalement grâce à la forte croissance des liquides de gaz naturel (LGN) et autres liquides non bruts. Le rapport note que les facteurs actuels, tels que l’intensification des conflits géopolitiques, la persistance des tensions commerciales et les changements de politique, ont ajouté de nouvelles incertitudes au marché mondial du pétrole, et que l’agression sioniste contre l’Iran a éveillé l’attention sur les risques pour la sécurité énergétique. Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, a déclaré : «Au vu des fondamentaux, les marchés pétroliers devraient être bien approvisionnés dans les années à venir, mais les événements récents mettent en évidence les risques géopolitiques importants qui pèsent sur la sécurité de l’approvisionnement. En matière de sécurité énergétique, il ne faut pas relâcher ses efforts».

Les cours terminent en recul
Les cours du pétrole ont reculé vendredi, à l’issue d’une semaine marquée par de nombreux mouvements liés à la géopolitique.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a baissé de 2,33 % à 77,01 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, dont c’est le dernier jour de cotation, a perdu 0,28 % à 74,93 dollars.
S. K.