Plaques d’égouts bancales : L’exaspération monte à Souk-Ahras
Appelées communément regards de chaussée ou tampons, les plaques d’égouts font partie intégrante du paysage urbain de Souk-Ahras. Présentes aussi bien sur les trottoirs que sur la chaussée tous les cinquante mètres environ, elles remplissent une double fonction : utilitaire et sécuritaire. Sur le plan pratique, ces plaques constituent la porte d’accès aux réseaux souterrains, […] The post Plaques d’égouts bancales : L’exaspération monte à Souk-Ahras first appeared on L'Est Républicain.

Appelées communément regards de chaussée ou tampons, les plaques d’égouts font partie intégrante du paysage urbain de Souk-Ahras. Présentes aussi bien sur les trottoirs que sur la chaussée tous les cinquante mètres environ, elles remplissent une double fonction : utilitaire et sécuritaire. Sur le plan pratique, ces plaques constituent la porte d’accès aux réseaux souterrains, permettant aux égoutiers d’inspecter des kilomètres de canalisations et de s’assurer de leur bon fonctionnement, s’agissant des égouts notamment. Leur conception d’origine, ronde et en fonte, n’était pas due au hasard : cette forme empêche la plaque de tomber à l’intérieur du conduit, tandis que sa robustesse permet le passage de véhicules lourds sans risque. Avec un poids oscillant entre 50 et 80 kilos, ces tampons désormais inexistants à Souk-Ahras ne pouvaient être manipulés que par des professionnels équipés. Cependant, depuis plusieurs années, la ville a vu la fonte céder la place au béton, suite aux actes de déprédation commis par les voleurs de ferraille. Les nouvelles plaques, de forme carrée, sont souvent posées en creux ou en surélévation, rarement à niveau avec la chaussée. Résultat : les automobilistes se retrouvent contraints de zigzaguer en permanence pour éviter d’endommager leur bas de caisse, leurs suspensions ou même leurs pneus. Un phénomène qui, loin d’être anodin, aggrave sérieusement les problèmes de circulation dans une ville déjà marquée par des embouteillages récurrents. Beaucoup d’habitants expriment leur exaspération face à ce qu’ils considèrent comme un manque de rigueur dans l’aménagement urbain. « On dirait des pièges à voitures, il faut slalomer entre les plaques pour éviter les dégâts », déplore un chauffeur de taxi, soulignant la perte de temps et la dangerosité que cela engendre. Pour de nombreux citoyens, cette situation illustre le contraste entre la fonction initiale de sécurité des plaques d’égouts et leur réalité actuelle, source de danger et d’irritation. Une question se pose désormais : quand les autorités locales prendront-elles des mesures correctives afin de concilier la nécessité d’un accès aux réseaux souterrains et la sécurité des usagers de la route ? À ces désagréments s’ajoute un autre fléau qui contribue à l’asphyxie de la circulation : l’occupation anarchique des trottoirs par les marchands ambulants. Ces derniers, en s’installant sans organisation préalable, contraignent les piétons à se rabattre sur la chaussée, augmentant ainsi les risques d’accident et accentuant la saturation des voies. La situation est d’autant plus critique que la ville manque cruellement d’aires de stationnement. Les automobilistes peinent à trouver une place où garer leur véhicule, ce qui entraîne stationnements sauvages, ralentissements et embouteillages permanents, en particulier dans le centre-ville. Un constat qui pousse de nombreux habitants à interpeller les autorités locales, en premier l’Assemblée Populaire Communale (APC) et les directions des Travaux publics et de l’Assainissement pour repenser de manière urgente la gestion des espaces publics et la mobilité dans l’agglomération.
Ahmed Allia
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