Répondant au Parlement européen: Le Parlement arabe dénonce l’ingérence de l’UE dans les affaires de l’Algérie
Le Parlement arabe a fermement réagi au récent communiqué du Parlement européen, après l’adoption d’une résolution exigeant la libération «immédiate et inconditionnelle» de Boualem Sansal, qualifiant cette prise de position d’«ingérence flagrante» dans les affaires internes de l’Algérie. Par Meriem B. En rejetant le contenu de cette déclaration, le Parlement arabe a réaffirmé son «soutien […]
Le Parlement arabe a fermement réagi au récent communiqué du Parlement européen, après l’adoption d’une résolution exigeant la libération «immédiate et inconditionnelle»
de Boualem Sansal, qualifiant cette prise de position d’«ingérence flagrante»
dans les affaires internes de l’Algérie.
Par Meriem B.
En rejetant le contenu de cette déclaration, le Parlement arabe a réaffirmé son «soutien total à la souveraineté de l’Algérie» et dénoncé ce qu’il considère comme une violation des principes internationaux qui interdisent toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays.
Dans un communiqué de presse, le Parlement arabe a vivement condamné la déclaration du Parlement européen concernant l’Algérie, la considérant comme «une ingérence flagrante et inacceptable» dans les affaires intérieures du pays. Le Parlement arabe a appelé le Parlement européen à «respecter les décisions de la justice algérienne et à cesser immédiatement de tels agissements qui constituent une violation flagrante de tous les instruments internationaux», affirmant «le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures». Le Parlement arabe a souligné «sa pleine solidarité avec la République algérienne démocratique populaire» et exhorté le Parlement européen à «ne pas politiser la question des droits de l’homme et à ne pas l’utiliser comme prétexte pour une ingérence injustifiée et inacceptable dans les affaires intérieures des Etats», poursuit le communiqué. En outre, le Parlement arabe a affirmé que «la République algérienne est un pays régi par des lois et des institutions constitutionnelles jouissant d’une indépendance de décision, ainsi que par des autorités judiciaires capables de fournir toutes les garanties nécessaires pour protéger les libertés, les droits de l’Homme et la liberté d’expression de chaque citoyen algérien», d’après la même source. Le Parlement arabe a souligné aussi que «les députés du Parlement européen sont restés inactifs et les yeux fermés alors que les droits de l’Homme étaient violés en Palestine et que le peuple palestinien subissait un génocide aux yeux du monde entier», affirmant qu’«il n’appartient pas au Parlement européen de donner aujourd’hui des leçons à l’Algérie ou aux pays arabes en matière d’application de la loi et de protection des libertés», note le texte.
La classe politique condamne
Plusieurs partis politiques sont montés au créneau pour dénoncer une flagrante ingérence dans les affaires internes du pays. En effet, le Rassemblement national démocratique (RND) a exprimé sa ferme condamnation de la résolution adoptée par le Parlement européen jeudi dernier, appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Dans un communiqué, le parti a dénoncé cette décision qu’il a qualifiée d’«une ingérence flagrante dans les affaires internes de l’Algérie, portant atteinte à sa souveraineté et à l’indépendance de son système judiciaire». Le RND a souligné que «la justice algérienne est la seule instance compétente pour traiter les affaires concernant les citoyens algériens», affirmant qu’aucune entité étrangère, y compris le Parlement européen, n’a le droit d’intervenir dans ces questions. Le parti a ajouté que «cette résolution est infondée et repose sur des allégations malveillantes visant à ternir l’image de l’Algérie et à tromper l’opinion publique internationale». Enfin, le RND a appelé le Parlement européen à «respecter la souveraineté de l’Algérie et ses décisions judiciaires, et à ne pas se laisser entraîner par des agendas politiques visant à induire en erreur l’opinion publique européenne». Pour sa part, le Front El Moustakbal a exprimé son «rejet absolu» et sa «vive condamnation» de cette ingérence européenne. Dans son communiqué, le parti rappelle que «l’Algérie, qui a conquis sa liberté au prix du sang, ne tolérera jamais un retour à des pratiques de domination ou de tutelle étrangère». Le Front El Moustakbal dénonce également «l’hypocrisie» des institutions européennes qui utilisent de manière opportuniste les droits humains pour imposer leur agenda politique, tout en ignorant les crimes commis dans d’autres régions du monde, comme à Ghaza. «Cette résolution reflète une arrogance néocoloniale inacceptable et une volonté persistante de réduire l’Algérie à une position de subordination», appelant les Algériens à «l’unité nationale pour faire face à ces provocations». De son côté, le Mouvement El Bina qui, en plus de dénoncer l’ingérence, met en lumière une tentative d’exercer des pressions sur les institutions du pays.
M. B.