Saisie de 556 200 comprimés hallucinogènes: Les narcotrafiquants tentent d’inonder notre pays de psychotropes…
Malgré les nombreuses mesures prises pour lutter contre le fléau de la drogue, la guerre sans merci menée sur les différentes frontières du pays par les services concernés, les tentatives d’inonder l’Algérie avec des comprimés de psychotropes, d’ecstasy et autres drogues se multiplient. Par Thinhinane Khouchi Le fléau de la drogue progresse à un rythme […]
Malgré les nombreuses mesures prises pour lutter contre le fléau de la drogue,
la guerre sans merci menée sur les différentes frontières du pays par les services concernés, les tentatives d’inonder l’Algérie avec des comprimés de psychotropes, d’ecstasy et autres drogues se multiplient.
Par Thinhinane Khouchi
Le fléau de la drogue progresse à un rythme hallucinant en Algérie. Le phénomène touche toutes les couches sociales, sans distinction aucune, et prend des proportions inquiétantes. Malgré les campagnes de sensibilisation pour inciter les consommateurs à ne plus en prendre, une guerre sans merci est menée au niveau des frontières contre les trafiquants de drogues. Les tentatives d’introduction de différentes formes de drogues se multiplient de jour en jour. Hier, les détachements de l’Armée nationale populaire et les services de sécurité de la wilaya d’El Oued ont indiqué, dans un communiqué, qu’ils ont «réussi, la semaine dernière, à démanteler un réseau criminel transfrontalier composé de deux individus, et à saisir une importante quantité de psychotropes». Selon un communiqué des services de sécurité, plus d’un demi-million de capsules de psychotropes de type Prégabaline 300 mg ont été saisies. Cette opération de grande envergure a été rendue possible grâce à des informations portant sur un projet criminel visant à transporter et faire passer une quantité importante de psychotropes dans la wilaya d’El Oued. Des investigations approfondies, menées par la brigade de lutte contre les crimes majeurs de la sûreté de wilaya, ont permis d’identifier les deux véhicules utilisés par les membres de ce réseau criminel pour le transport de ces substances illicites. Les véhicules ont été localisés et interceptés dans la ville de Djedeida, à l’est de la wilaya d’El Oued. L’opération a permis de saisir 517 500 capsules de psychotropes de type Prégabaline 300 mg, ainsi qu’une arme à feu de quatrième catégorie, un fusil à pompe semi-automatique de calibre 12 mm, et quatre véhicules, dont deux utilitaires, utilisés pour l’activité criminelle. Les deux suspects ont été présentés devant le procureur de la République près du pôle pénal spécialisé de Ouargla le 10 novembre. Les accusés sont poursuivis pour les crimes d’importation, détention, transport, stockage et achat à des fins de vente de psychotropes et de stupéfiants de manière illégale, ainsi que pour contrebande d’une gravité menaçant la santé publique, outre la détention et l’utilisation d’armes et de munitions de quatrième catégorie sans permis. Par ailleurs, à Alger, la Sûreté de la wilaya a réussi à démanteler un réseau criminel et saisir une grande quantité de psychotropes ainsi que des sommes d’argent en monnaie nationale et en devises étrangères. Selon un communiqué de ce corps sécuritaire, ce réseau criminel organisé, composé de trois individus, était spécialisé dans le trafic de drogues dures de type «ecstasy». Au total, 56 200 comprimés d’ecstasy ont été saisis, ainsi qu’une somme de 5 270 000 dinars algériens et 2 065 euros. Enfin, il est à noter que le ministre de la Justice a récemment indiqué que «la lutte contre le fléau de la drogue exige la conjugaison des efforts à l’échelle internationale, mettant en avant la corrélation entre le trafic de drogue et les autres formes de criminalité organisée transfrontalière». «Les tentatives d’inonder notre pays de psychotropes et de cannabis, notamment via la frontière ouest, révèlent une opération orchestrée visant à nuire à la santé physique et psychique des forces vives de la nation que sont les jeunes», a-t-il averti, jugeant impératif de «recourir aux instances onusiennes et aux organisations internationales pour les alerter sur la passivité de certaines parties face à ces narcotrafiquants».
T. K.
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