Smaïl Chertouk : « La création de synergies est la clé pour être au service de la diaspora ».
Smaîl Chertouk préside depuis quelques semaines le Collectif Day Z, une association de cadres de la diaspora qui oeuvre à la promotion de la culture algérienne sous toutes ses formes. Entre deux événements, propulsés par sa structure, le sémillant président de 56 ans à accepté de se poser pour nous parler de son organisation et […] L’article Smaïl Chertouk : « La création de synergies est la clé pour être au service de la diaspora ». est apparu en premier sur Dzair World.


Smaîl Chertouk préside depuis quelques semaines le Collectif Day Z, une association de cadres de la diaspora qui oeuvre à la promotion de la culture algérienne sous toutes ses formes. Entre deux événements, propulsés par sa structure, le sémillant président de 56 ans à accepté de se poser pour nous parler de son organisation et de ses projets.
Pouvez vous nous décrire le Collectif Day Z que vous présidez depuis le mois de février ?
Smaïl Chertouk : Le Collecif Day Z est une association de la diaspora algérienne de France. Elle a été créée il y a deux ans pour promouvoir ce que nous appelons « l’Algérianité », c’est-à-dire la culture algérienne ainsi que tout projet culturel, économique ou social profitant à l’Algérie et/ou aux Algériens. J’en suis le président, et Mehdi Kralfaoui, en est le Vice-président et le trésorier .
Comment est né ce projet ?
Le Collectif est né grâce au soutien de cadres algériens soucieux de se retrouver, de développer la solidarité entre Algériens, et de permettre notamment à la jeunesse de se reconnecter avec l’Algérie de leurs parents, de leur enfance, de leurs souvenirs. Notre objectif est de garder cette Algérie vivante en nous et en nos enfants.
De quelle manière êtes vous organisés ?
Nous affichons aujourd’hui 350 adhérents dont une trentaine sont des bénévoles actifs. Nous sommes organisés par pôles pour la communication et la recherche de financements, et par projets pour les évènements et les initiatives. Chaque pôle et chaque projet est dirigé par une personne qui forme son équipe et reporte au Bureau et aux autres bénévoles. Nous accordons une grande importance à la communication interne et à l’animation des bénévoles. Mehdi fait un excellent travail en encourageant les bénévoles à assumer des responsabilités, en les valorisant et en célébrant toutes les réussites collectives.
Etes vous justement à la recherche de compétences particulières pour améliorer le fonctionnement de votre organisation ?
Nous sommes sans cesse en quête de mécénat mais aussi de compétences. Qu’il s’agisse de communication (maintenance de site internet, animation des réseaux sociaux, montage vidéo, etc), de logistique pour nos évènements ou encore de soutien dans notre recherche de financements.Le Collectif a sans cesse besoin d’aide et d’accompagnement.
Quelle est la philosophie qui guide votre collectif ?
Nous sommes un collectif positif et inclusif, ouvert aux Algériens et aux non Algériens. Nous voulons produire de l’Algérianité positive à travers la célébration des cultures et du patrimoine algériens. Nous pensons que ces cultures régionale, artistique, patrimoniale, culinaire méritent d’être connues par le plus grand nombre. Nous espérons nourrir par notre travail une sorte d’ « Algérie hors les murs », comme une invitation à découvrir un grand pays, une histoire riche et un peuple connu pour son accueil et sa joie de vivre.
En quoi vous distinguez vous des autres associations qui existent au sein de la diaspora ?
Nous nous distinguons peut-être par notre investissement spécifique dans l’action culturelle, là où d’autres vont œuvrer dans le domaine économique ou dans l’influence. Saluons des réseaux comme Djazpora, laCaf, l’eCAF, le Cercle Emir Abdelkader ou HEC Algeria que nous convions souvent à nos évènements. La création de synergies est la clé pour être au service de la diaspora de manière efficace et lisible.
Pouvez vous nous parler des événements que vous créez ?
Il y a deux jours, nous avons organisé un afterwork avec 60 cadres algériens. Yasmina Khadra était notre invité d’honneur. L’échange a été d’une grande richesse avec ce grand nom de la littérature algérienne et mondiale, traduit dans 58 langues à travers le monde. Nous avons parlé de « Cœur d’amande », son dernier ouvrage, ainsi que de son œuvre. Cette belle rencontre a aussi été l’occasion d’aborder des questions comme cette manière si algérienne de manier la langue française ou de s’interroger sur la capacité de la littérature à changer le monde. De l’avis des participants, ce moment a été magique. Mardi prochain – à 19h30 -, en collaboration avec le cinéma Club de l’Etoile (Paris 17ème) et l’équipe du film FANON, nous faisons une projection de ce long métrage qui met en lumière un personnage clé de l’histoire d’Algérie et des mouvements de décolonisation. Faire connaître cet intellectuel et son engagement au plus grand nombre nous paraît salutaire. Nous allons donc nous retrouver entre adhérents, bénévoles et avec le grand public car la séance est ouverte. A l’issue de la projection, un débat sera organisé avec le comédien principal, Alexandre Bouyer et l’équipe du film.
Vous présidez Day Z depuis quelques semaines. Quelles nouvelles impulsions comptez vous donner à votre organisation ?
Nous voulons développer le Collectif à travers une programmation riche et tournée vers l’avenir. Nous allons accentuer la dimension culturelle, développer notre politique de partenariat avec les autres réseaux et produire des évènements utiles à la diaspora pour faire connaître les cultures algériennes au plus grand nombre. Nous allons aussi investir des sujets d’avenir comme l’intelligence artificielle, domaine dans lequel nombre de nos compatriotes travaillent et innovent. Nous allons également nous intéresser aux artistes algériens qui portent haut la créativité algérienne dans le monde. Nous donnerons enfin aux bénévoles toutes les chances de s’épanouir au travers de projets et d’initiatives ambitieuses et génératrices de valeur pour le groupe.
Entretien réalisé par Nasser Mabrouk
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