Immigration au Québec : le rêve brisé d’un couple d’Algériens
S’installer au Canada dans le cadre des programmes d’immigration promet un avenir meilleur pour les étrangers. Mais parfois, ce rêve se heurte à de complexes obstacles bureaucratiques,... The post Immigration au Québec : le rêve brisé d’un couple d’Algériens appeared first on Visas & Voyages Algérie.


S’installer au Canada dans le cadre des programmes d’immigration promet un avenir meilleur pour les étrangers. Mais parfois, ce rêve se heurte à de complexes obstacles bureaucratiques, comme c’est le cas de cette famille algérienne, installée à Saguenay, au Québec.
L’idée de s’installer au Canada est venue au couple à l’issue d’un voyage effectué dans le pays en 2017. En Algérie, Nadir, le mari, était opticien et son épouse, Sihem, était architecte.
Pensant que ce serait « bien de vivre le rêve canadien », le couple est arrivé au Québec avec leurs deux enfants en 2023 après de longues démarches. Nadir avait en effet obtenu un permis de travail fermé avec un employeur de Saint-Hyacinthe.
L’inconvénient du permis de travail fermé au Canada
Mais avec ce permis, « on est obligé de travailler pour un employeur spécifique et dans une ville spécifique », a témoigné le ressortissant algérien auprès de Radio Canada ce dimanche 13 avril. Il n’a donc pas le droit de changer de ville ni d’employeur.
Au moment où il devait renouveler son permis de travail, la procédure s’est révélée beaucoup plus complexe que ce qu’il prévoyait. Entre autres obstacles, ses compétences n’ont pas été reconnues par l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec.
Après avoir passé son examen de l’Ordre des opticiens, on lui a demandé de refaire certains modules. Il ne pouvait donc pas renouveler son contrat de travail. Or, pour refaire ces modules, il faut s’inscrire dans une école à temps plein pour une durée de trois ans.
« Avec un permis de travail fermé, on ne peut pas faire d’études, donc il faut demander un permis d’études. Avec une famille à charge, on ne peut pas demander un permis d’études et laisser le travail de côté », a expliqué son épouse au même média.
« J’ai un peu l’impression qu’il est tombé dans la craque du système »
Pour rester au Canada, Nadir s’est donc mis à chercher un nouvel employeur. Son profil a même intéressé un laboratoire qui a accepté de l’embaucher comme technicien, pour répondre à ses besoins, sachant que les travailleurs expérimentés dans ce domaine sont rares dans la région.
Mais pour occuper ce poste, la procédure est devenue un véritable parcours de combattant pour Nadir. « On est rendus à neuf mois, puis on ne sait pas trop où on s’en va. J’ai un peu l’impression qu’il est tombé dans la craque du système, vu que le gouvernement a renforcé les lois au niveau de l’immigration », a déploré le président de l’entreprise.
Résultat, la famille se sent complètement désemparée. Si les enfants peuvent toujours aller à l’école, leurs parents ne peuvent pas travailler. Le père de famille ne souhaite actuellement que l’obtention d’une autorisation pour travailler en attendant le traitement de sa demande.
La demande adressée aux services de l’immigration du Canada concerne l’autorisation de la famille à rester sur le sol canadien. En attendant la réponse de ces services, cette famille algérienne a mis sa vie en pause. Son avenir est incertain.
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