Surenchères médiatiques et postures xénophobes : L’Algérie, la maladie chronique de Retailleau 

Comme toujours, c’est encore l’algérophobe ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui alimente la crise entre Alger et Paris. C’est encore lui qui l’aggrave dangereusement en ​mettant en avant sa ​posture xénophobe envers tout ce qui s’apparente à l’Algérie​, celle qui sied pour brasser dans le réservoir électoral de l’extrême droite et son corollaire sioniste. Cette attitude a laissé dire de nombreux internautes que l’Algérie est la maladie chronique dont souffre ce ministre.

Sa dernière sortie, qui consiste ​à ne pas reconnaître les passeports délivrés par les consulats d’Algérie en France aux ressortissants algériens​, constitue ​un palier ​dangereux dans ​l’exacerbation de la tension entre l​’Algérie et la France
laquelle dure depuis un an.

Dans un entretien ​accordé au journal le Figaro, publié vendredi dernier, Retailleau a accusé le consulat d’Algérie à Toulouse d’avoir « délivré des centaines de passeports à des clandestins ». Il a annoncé qu’il ne reconnaîtra pas ces documents. « Je donnerai instruction aux préfets de ne pas reconnaître ces documents distribués dans ces conditions-là, pour la délivrance de ces titres de séjour », a-t-il dit. Ces documents sont nécessaires pour les ressortissants algériens car obligatoires dans les demandes d’obtention de titres de séjour.

Avant-hier, Alger a réagi par le biais d’une source responsable du ministère des Affaires étrangères interrogée à ce sujet. Cette source a tenu à souligner que l’octroi de ces passeports est un droit pour les citoyens algériens et une obligation de l’Etat algérien souverain. De même, leur reconnaissance s’impose à l’Etat français.

Cette source estime, par ailleurs, que la déclaration du ministre français relève clairement de l’arbitraire, de la discrimination et de l’abus de pouvoir, en ce qu’elle s’inscrit en opposition frontale à la législation française elle-même.

Connaissant son auteur, cette déclaration est également politiquement marquée. Elle est, enfin, légalement contestable car sans fondement aucun du point de vue du droit français.

En effet, les passeports dont il est question sont délivrés à la demande des préfectures françaises elles-mêmes, comme documents de référence indispensables à l’établissement des titres de séjour.

En conséquence, selon la même source, une non-reconnaissance de ces documents, comme annoncé par le ministre français de l’Intérieur, constituerait tout autant une violation de droits individuels et un autre manquement aux engagements bilatéraux de la France.

Pour rappel, il y a quelques jours, Retailleau avait haussé le ton à l’endroit de son propre gouvernement en déclarant qu’il « faut changer de ton » et assumer un « rapport de force » face à l’Algérie. Selon lui, la diplomatie des « bons sentiments a échoué ».

Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a rapidement riposté sur X vendredi soir en postant une phrase lapidaire mais directe : « Il n’y a ni diplomatie des bons sentiments ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie. »

Entre les deux ministres, ce n’est pas la première fois que le département de Retailleau tente de jouer sur les prérogatives et les compétences du Quai d’Orsay depuis l’éclatement de la crise diplomatique et consulaire entre Alger et Paris.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont vu dans les sorties répétées de Retailleau sont le symptôme de sa maladie appelée « Algérie » depuis l’humiliant revers qu’il a essuyé dans l’affaire de blogger Doualem. 

The post Surenchères médiatiques et postures xénophobes : L’Algérie, la maladie chronique de Retailleau  appeared first on Le Jeune Indépendant.