Visa pour les États-Unis : introduction de nouveaux frais

Mauvaise nouvelle pour les voyageurs algériens qui prévoient de se rendre aux États-Unis : ils devront débourser une importante somme pour obtenir un visa américain.

Cette nouvelle mesure pourrait entrer en vigueur au plus tard en 2026, et dès octobre au plus tôt.

Jusqu’à 250 $ de frais pour visiter les États-Unis

Ces frais « d’intégrité de visa » concernent les demandes de visa touristique, d’études ou de travail temporaire aux États-Unis. Ils viennent s’ajouter au coût habituel des visas non-immigrants.

D’après CNews, cette somme s’élève à 250 $, soit 214 € et environ 32.000 dinars algériens (selon le taux de change officiel), en application d’une loi promulguée par Donald Trump le 4 juillet, baptisée « One Big Beautiful Bill ».

Les voyageurs concernés sont ceux ayant besoin d’un visa non-immigrant : des touristes, des étudiants, des travailleurs temporaires ou des participants à des programmes d’échange culturel.

L’application de cette taxe devrait rapporter gros aux caisses américaines, dans la mesure où près de 11 millions de ces visas ont été délivrés en 2024, selon le Département d’État américain.

Un porte-parole du gouvernement justifie ces frais comme un moyen de « renforcer l’application des lois sur l’immigration, dissuader les dépassements de visa, et financer la sécurité des frontières ».

Comment sera appliquée la nouvelle taxe ? Le paiement sera exigé dès la délivrance du visa, sans aucune possibilité de réduction ou de dispense.

Une taxe remboursable qui pourrait freiner le tourisme étasunien

À retenir que ces frais sont théoriquement remboursables sous certaines conditions :

• Respecter la durée de séjour
• Ne pas travailler illégalement
• Quitter le sol américain dans les 5 jours suivant l’expiration du visa

Bien que les modalités de remboursement n’aient pas encore été précisées, CNews rapporte que le Trésor américain récupérera automatiquement les montants non remboursés.

L’introduction de cette taxe va-t-elle réellement profiter au pays ? D’après Geoff Freeman, président de l’US Travel Association, il s’agit d’une décision « stupide » qui inquiète les professionnels du tourisme.

Erik Hansen, qui fait partie de la même association, estime que « même s’ils sont techniquement remboursables, la complexité et le coût supplémentaires décourageront les visiteurs ».

Les États-Unis pourraient effectivement perdre jusqu’à 29 milliards de dollars, selon une étude du Conseil mondial du voyage et du tourisme.

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