Abdelmadjid Tebboune : « L’Algérie s’est engagée, depuis six ans, dans une démarche visant à s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations des prix du pétrole ».

Le Président de la république algérienne, M Abdelmadjid Tebboune a accordé un entretien, diffusé vendredi, à une partie de la presse nationale dans lequel il dresse une partie de son bilan et trace les perspectives d’évolution de l’Algérie. Dans cette interview, le locataire d’El Mouradia estime que « les choses avancent comme prévu », et que l’Etat « est déterminé à poursuivre la mise en œuvre de tous les programmes ». Morceaux choisis :

La sécurité

« L’Algérie dispose d’une expertise suffisante pour combattre le terrorisme. Ses frontières sont protégées, son armée est forte et ses services de sécurité possèdent une grande expérience dans ce domaine ».

« L’Algérie avance à pas sûrs et confiants en matière de numérisation et de cybersécurité ».

Le Sahel

« L’Algérie avait beaucoup aidé les frères maliens à surmonter la crise dans leur pays. Elle reste disposée à le faire si elle était sollicitée.  Le Mali vit une situation d’instabilité entre le Nord et le Sud depuis 1960 ».

« L’Algérie rejette catégoriquement toute immixtion dans les affaires intérieures des Etats, que ce soit au Mali, au Niger, au Burkina Faso ou en Libye ».

La diplomatie

« L’Algérie est fidèle au principe du non-alignement. Tout le monde s’interroge sur le secret des bonnes relations qu’entretient l’Algérie avec les Etats-Unis d’Amérique, la Russie et la Chine ».

« L’Algérie entretient de bonnes relations avec tous les pays asiatiques, dont la Malaisie et l’Indonésie avec lesquelles elle a des échanges commerciaux ».

Les indicateurs économiques

« Au regard des investissements en cours, des emplois créés et de la dynamique agricole, le taux de croissance économique devrait atteindre au moins 4%, l’un des plus élevés de la région méditerranéenne ».

« Le taux d’inflation a été ramené de 9,7% en 2020 à moins de 4% durant l’année en cours ».

« Nous avons une absence totale de dette extérieure ».

« Les réserves de change s’élèvent à 70 milliards de dollars, avec un taux d’inflation ramené de plus de 9% à 4% ».

Le social

« L’Algérie, en tant qu’Etat social en vertu de la Constitution, adapte ces recommandations en fonction de sa politique économique et sociale ».

« L’Etat n’envisage aucune mesure d’austérité malgré la baisse des prix du pétrole.L’accent sera mis sur l’amélioration de la gestion et la définition des priorités, parallèlement au renforcement de la production nationale et à la diversification de l’économie ».

« Il n’est nullement question d’austérité mais plutôt une gestion optimale selon des priorités bien définies ».

« Les transferts sociaux oscillent entre 13 et 14 milliards de dollars par an. Ils n’entrainent pas de déficit sur le plan économique ».

L’économie

« L’Algérie s’est engagée, depuis six ans, dans une démarche visant à s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations des prix du pétrole ».

« La codification de la micro-importation, intégrée dans le cadre de l’activité de l’auto-entrepreneur, constitue l’une des premières étapes d’intégration de l’économie informelle ». 

« L’importation de véhicules ne sera autorisée qu’en présence d’un réseau de services après-vente ».

« La filière des céréales a atteint, pour la première fois depuis 63 ans, l’autosuffisance en blé dur ». 

« La logique exige que l’Algérie dispose de capacités de stockage couvrant ses besoins, soit neuf millions de tonnes ».

« L’Algérie dispose de 87 barrages. Il est nécessaire de se tourner vers le traitement des eaux usées, au regard des changements climatiques, et ce, dans le cadre d’un programme national mis en œuvre en collaboration avec les startups ».

« En 2019, il y avait 200 startups et aujourd’hui il y en a 9.000. Nous comptons atteindre, à la fin du mandat (présidentiel) les 20.000 startups ». 

« 80 à 85% des objectifs fixés en matière d’investissement et de relance du développement ont été atteints, soit plus de 13.000 projets à travers le territoire national ». 

« L’objectif est de renforcer la production nationale dans tous les secteurs économiques afin de réduire les importations et d’encourager les exportations hors hydrocarbures ». 

Mansouria Fodeili

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