Tebboune au Sommet de Baghdad: L’inertie source des ingérences etrangères
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé ce samedi à une réforme urgente de la Ligue arabe, estimant la nécessité de l’adapter aux nouveaux défis, aux évolutions rapides et aux enjeux inédits de notre époque. Le Président Tebboune a également souligné que l’absence du rôle arabe, voire son effacement ou son isolement, a […] The post Tebboune au Sommet de Baghdad: L’inertie source des ingérences etrangères appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé ce samedi à une réforme urgente de la Ligue arabe, estimant la nécessité de l’adapter aux nouveaux défis, aux évolutions rapides et aux enjeux inédits de notre époque.
Le Président Tebboune a également souligné que l’absence du rôle arabe, voire son effacement ou son isolement, a ouvert la voie à l’interventionnisme de puissances étrangères.
Dans un message aux leaders des pays arabes, réunis à l’occasion du 34e sommet arabe tenu à Baghdad, la capitale irakienne, le Président Tebboune a souligné que cette réforme est devenue une nécessité, à la lumière des défis régionaux et internationaux auxquels le monde est confronté actuellement.
Dans cette lettre lue par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, le chef de l’Etat a déclaré que « nous sommes confrontés à un nouveau climat international qui menace tout le monde sans exception, marqué par la tendance à l’effacement des fondements du système contemporain des relations internationales et à la consécration de la logique de la force, de la logique du droit par la force, et de la logique du recours à la force, de la soumission et de la soumission à la force.»
Sur la question palestinienne, Abdelmadjid Tebboune a souligné que « notre cause centrale fait face à des plans de liquidation ourdis contre elle et se heurte à l’obstination de l’occupation israélienne à imposer sa vision absurde d’une paix taillée à sa mesure, dictée par ses caprices et motivée par ses convoitises : une paix, somme toute, fondée sur les ruines de la cause palestinienne. Une paix privant les nations voisines des fondements les plus élémentaires de leur sécurité, de leur quiétude et de leur stabilité, et assurant à l’occupant une hégémonie absolue, sans contrôle ni surveillance ou contestation ».
Pour le Président Tebboune, le monde arabe est effectivement confronté à une étape critique et décisive, une étape où il n’aura pas son mot à dire s’il ne reconsidère pas les règles, les principes et les aspirations qui les unissent sous l’égide de cette organisation, par laquelle les pays membres partagent le présent et l’avenir.
Dans ce contexte, le président de la République a souligné qu’« une telle situation doit placer, au premier plan de nos priorités communes l’impératif de réformer notre Ligue arabe, fondée à une époque différente de la nôtre, dans un contexte différent du nôtre et dans un environnement différent du nôtre ». Cela, a ajouté le Président Tebboune, souligne la nécessité de l’adapter aux nouveaux défis, aux évolutions rapides et aux enjeux inédits de notre époque.
« Face à cette inéluctabilité, nous sommes appelés aujourd’hui à renforcer notre solidarité autour de notre cause centrale, car la défendre ne relève pas de notre générosité ou de notre bienveillance mais plutôt de notre loyauté envers une confiance historique qui incombe à la nation arabe et envers une responsabilité juridique, morale et civilisationnelle qui incombe à l’humanité tout entière. », a indiqué le chef de l’Etat.
Le Président Tebboune a également appelé à « une plus grande solidarité avec nos frères du Liban et de la Syrie », considérant que « l’unité, la souveraineté et l’intégrité de ces deux pays demeurent une partie intégrante de la question de la sécurité et de la stabilité dans tout le Moyen-Orient ».
Il a ajouté : « Nous sommes appelés aujourd’hui à rattraper les efforts et les initiatives que nous avons manquées pour résoudre les crises qui font rage au Soudan, en Libye, au Yémen et en Somalie », estimant que l’absence de rôle arabe « a ouvert la porte à des interventions étrangères qui ont injustement hypothéqué le présent et l’avenir de ces pays arabes blessés. »
M. Tebboune a souligné que « ce sont les piliers sur lesquels l’Algérie s’est appuyée pour remplir son mandat arabe au Conseil de sécurité de l’ONU ». Il a affirmé que l’Algérie poursuivra ce mandat au cours de sa deuxième et dernière année, ajoutant : « Nous espérons avoir réussi à exprimer les préoccupations de notre nation et à défendre ses aspirations et ses ambitions avec dévouement, honnêteté et sincérité. »
Pour rappel, les travaux du sommet ont débuté hier matin. Les derniers développements de la cause palestinienne devraient être en tête des points inscrits à l’ordre du jour de cette session, au moment où l’occupant sioniste n’a cessé son agression barbare contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza. Le second point concerne les moyens de renforcer l’action arabe commune et de conférer davantage d’efficacité à l’action multilatérale arabe.
Le ministre des Affaires étrangères représente également le Président Tebboune aux travaux de la 5e session du Sommet arabe de développement, qui abordera les défis communs auxquels font face les pays arabes au plan socio-économique et les perspectives d’adoption de mesures collectives visant à renforcer la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique au profit des Etats et des peuples arabes, ainsi que le développement du commerce interarabe dans le cadre de la Grande Zone arabe de libre échange (GZALE).
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