Guerre génocidaire contre les Palestiniens : Ghaza-ville subit l’inimaginable

Le sommet d’urgence arabo-islamique a été clôturé comme il a débuté. Rien de concret n’est sorti de la déclaration finale d’une conférence qualifiée d’extraordinaire. La solidarité exprimée à l’égard du Qatar n’est pas sortie du cadre des discours et des intentions de bonne volonté. S’il a été demandé aux pays normalisateurs de revoir leurs relations diplomatiques et économiques avec Israël, la déclaration finale a souligné que cette mesure n’a pas été rendue contraignante, sous le prétexte de laisser à chaque Etat la liberté d’agir en fonction de ses intérêts souverains. Autre point mis en avant : la protection des médiateurs. Les interventions ont « condamné toute atteinte au médiateur et au négociateur » et rappelé la médiation « stable et utile » du Qatar, aux côtés de l’Egypte et des Etats-Unis ! Ceux qui attendaient des engagements plus nets devraient patienter encore. L’attaque menée par l’entité sioniste à Doha vient de démontrer l’inanité du rôle des pays du Golfe, supposés capables de parler à Washington « le langage des intérêts » et d’alerter Donald Trump sur les risques que comporte, selon eux, un soutien sans réserve à Israël. Collectivement et individuellement, les pays du Golfe sont enchaînés dans un processus commandé par Washington. Pendant ce temps, l’entité sioniste s’apprête à engager plus de 10 000 soldats dans une opération terrestre d’envergure dans Ghaza-ville, où les Palestiniens vivent l’horreur. Dans un écrit publié dans le site Chronique de Palestine, l’auteur, palestinien, a conclu que « le capitalisme dépend de populations structurellement jetables, des groupes privés de protections politiques et juridiques, rendus vulnérables à l’expropriation et à l’anéantissement ». Selon lui, « à Ghaza la déshumanisation des Palestiniens permet à la fois leur destruction physique et la marchandisation de cette destruction ». Se référant à une étude réalisée en juillet 2025 dans le cadre du projet « Costs of War » (Coûts de la guerre) de l’université Brown, qui a révélé qu’entre 2020 et 2024, le Pentagone américain a attribué 2400 milliards de dollars de contrats, soit 54 % de ses dépenses discrétionnaires totales, à des entreprises privées, il a souligné que « ce montant éclipse les 356 milliards de dollars dépensés pour la diplomatie, le développement et l’aide humanitaire au cours de la même période ». « Les entreprises d’armement israéliennes, telles qu’Elbit Systems, commercialisent ouvertement des armes comme étant éprouvées au combat, tirant ainsi directement profit des morts palestiniens », a-t-il fait savoir. Pour lui, les Etats occidentaux arment Israël avec des munitions meurtrières, tout en réprimant simultanément les voix propalestiniennes, utilisant les accusations d’antisémitisme comme une arme pour faire taire les universitaires, les politiciens et les journalistes critiques.

Mohamed Mebarki

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