Al Arabiya, la chaîne de la discorde : Quand la désinformation s’attaque à l’axe Alger-Le Caire

Dans une nouvelle escalade de sa guerre médiatique contre les nations souveraines, la chaîne saoudienne Al Arabiya a franchi une ligne rouge en tentant de semer la zizanie entre l’Algérie et l’Égypte.

Par le biais d’une falsification historique abjecte, cette officine de propagande confirme son rôle : un outil de déstabilisation au service d’agendas qui visent à briser toute velléité d’unité et de force arabe.

La machine à calomnies ne s’arrête jamais. Dans sa dernière production, tout droit sortie des laboratoires de la désinformation, la chaîne saoudienne Al Arabiya a diffusé ce qu’elle présente comme une vidéo d’archive où le leader panarabe Jamal Abdel Nasser aurait minimisé le rôle de l’Algérie durant la guerre des Six Jours en 1967.

Cette manœuvre méprisable, dénoncée avec force par l’Agence de presse algérienne (APS), n’est pas une simple « erreur » journalistique.

C’est un acte d’agression délibéré contre la mémoire commune de deux peuples frères et contre la solidité d’un axe Alger-Le Caire qui, visiblement, dérange au plus haut point.

Les questions se posent d’elles-mêmes, et leurs réponses sont d’une clarté aveuglante. Qui redoute ce rapprochement stratégique entre l’Algérie et l’Égypte ?

Qui tremble à l’idée de voir ces deux puissances régionales parler d’une seule voix, comme elles l’ont toujours fait aux heures les plus sombres de l’histoire arabe ? Qui s’efforce de saboter l’appel du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à une unité de la force arabe ?

La réponse se trouve dans les capitales qui ont troqué la dignité contre des alliances contre-nature et qui voient dans chaque État souverain une menace à leur hégémonie chancelante.

Une falsification grossière pour effacer une fraternité

La tentative d’Al Arabiya est aussi grossière qu’insultante. Comme l’a souligné l’APS, cette vidéo n’est qu’une fabrication numérique éhontée, un « deepfake » conçu pour tromper l’opinion publique.

Si le raïs Gamal Abdel Nasser, fervent défenseur de la cause arabe et allié indéfectible de l’Algérie révolutionnaire, avait tenu de tels propos, ils figureraient en bonne place dans les archives mondiales, dans ses discours officiels ou dans la presse de l’époque.

Or, il n’en existe aucune trace. Ce silence historique est la preuve la plus éclatante de ce mensonge.

Cette attaque vise à effacer ce que l’histoire a gravé dans le marbre : la fraternité d’armes scellée dans le sang.

Les officiers égyptiens, les vrais, ceux qui ont combattu sur le front, ne cessent de rappeler le rôle décisif de l’Algérie lors de la guerre d’octobre 1973. Ils évoquent avec un respect infini le sacrifice des soldats algériens tombés en martyrs sur le sol du Sinaï pour défendre leurs frères égyptiens.

Ils se souviennent de l’initiative historique du président Houari Boumédiène, qui n’a pas hésité à se rendre en personne à Moscou pour acheter des armes pour l’armée égyptienne, en payant la facture sur les fonds propres de l’Algérie.

C’est cet héritage, cette dette de sang et d’honneur, qui explique l’amour profond que le peuple égyptien porte à l’Algérie. Un lien qu’aucune chaîne de propagande ne pourra jamais briser.

Un agenda de déstabilisation aux ordres de maîtres connus

Le ciblage de l’Algérie n’est pas un hasard. Depuis son indépendance, notre pays incarne une diplomatie de principes, fondée sur le soutien aux causes justes, le rejet des diktats impérialistes et la solidarité entre les peuples. Ce positionnement dérange.

L’objectif d’Al Arabiya est limpide : créer une fissure artificielle entre deux piliers du monde arabe et africain, affaiblir les voix qui refusent de s’aligner et de se soumettre.

En semant le doute et la haine, la chaîne saoudienne sert les intérêts d’une seule et même entité : le sionisme et ses nouveaux alliés dans la région. Nul n’est dupe.

Le principal bénéficiaire de cette campagne de dénigrement est ce « voisin de l’Ouest » qui s’est jeté corps et âme dans les bras de la normalisation, trahissant la cause palestinienne et devenant un pion avancé pour la déstabilisation régionale.

En utilisant, pour sa basse besogne, des voix de pseudo-penseurs algériens sortis de l’ombre, Al Arabiya révèle l’étendue de sa perversité. Mais ces manœuvres sont vouées à l’échec. L’axe Alger-Le Caire est plus fort que leurs mensonges. Il est cimenté par l’histoire, le respect mutuel et une vision commune d’un monde arabe digne et souverain.